Kinshasa, 9 décembre 2022 (ACP).- De jeunes filles désœuvrées, anciennes ‘’kuluna’’ ont reçu jeudi à Kinshasa, des certificats à l’issue d’une formation en coupe –couture et pâtisserie dans le cadre du projet: « Jeunesse sobre, communautés saines : transformer les jeunes violents à Kinshasa.
« La consommation de la substance psycho active est un sérieux problème pour la jeunesse d’aujourd’hui. Nous rassurons de l’accompagnement du gouvernement dans la démarche visant à appuyer la prévention qui est la plus grande arme de lutte contre la toxicomanie ». a déclaré à cette occasion, le Directeur du programme national de Lutte contre la toxicomanie, PNLCT, Patrice Milambo.
Il a ajouté : » Le gouvernement travaille en partenariat avec la Fédération mondiale de lutte contre la drogue (WFAD) pour trouver des voies et moyens afin de réduire si pas de mettre fin à ce fléau. La pauvreté et la précarité sont les deux causes majeures de la consommation de la drogue chez les jeunes d’où l’importance de ces genres d’initiatives ».
Pour sa part, le directeur-pays de la WFAD, Dandy Yela a, de son coté, expliqué toutes les étapes franchies du projet pour que ces filles soient transformées aujourd’hui. « Les jeunes filles autre fois marginalisées, discriminées, appelées « Kuluna » ont effectivement été transformées. A travers des séances de récupérations et d’encadrement de la SYFES ».
Les récipiendaires ont relaté tour à tour le calvaire qu’elles ont enduré pendant qu’elles étaient dans la rue et menaient une vie de débauche, dépendant de la drogue et autres. Elles sont reconnaissantes de l’appui de ce projet qui a réellement changé leur vie. « Avec le métier que nous avons appris, nos familles et les proches commencent à nus respecter. Nous ne serons plus dépendantes. Nous n’allons plus nous prostituées pour une miche de pain », sont-elles réjouies.
Les bénéficiaires ont reçu un kit complet : machine à coudre ainsi que tout ce qu’il faut pour démarrer un atelier de couture pour leur permettre d’être indépendante, précise-t-on.
Il sied de noter que ce projet est financé par la coopération suédoise. L’activité a été organisée en marge de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme.
ACP/Kayu/JLL/Thd