Kinshasa, 07 août 2024 (ACP).- Des femmes et des filles de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été appelées mercredi, par l’initiatrice d’un mouvement des femmes, à dénoncer les harcèlements sexuels en milieux professionnels, lors d’un entretien. « Les femmes doivent briser le silence en cas de harcèlement. Plusieurs filles et femmes sont victimes des violences dans leur travail, mais certaines d’entre elles n’arrivent pas à dénoncer pour sauvegarder leur emploi», a déclaré Patience Muntisumu, initiatrice du mouvement des femmes unies pour le changement (MFUC). « Le harcèlement sexuel est un phénomène qui se vit au quotidien dans notre société. Mais certaines femmes préfèrent garder le silence, or plus elles le subissent, plus elles vont développer des traumatismes du fait qu’elles se trouvent dans des conditions qui les obligent d’accepter pour sauvegarder leur travail », a-t-elle ajouté. Le mouvement des femmes unies pour le changement propose au gouvernement et aux entreprises la mise en place des comités d’accompagnement des femmes victimes. « Nous avons proposé la vulgarisation de la loi, à travers une forte sensibilisation des femmes sur les droits des femmes travailleuses. Mettre en suite un comité de gestion des plaintes dans les entreprises pour l’accompagnement les victimes dans leur quête de la justice », a fait savoir Mme Muntisumu. Le harcèlement sexuel est une infraction intentionnelle, réprimée par la loi numéro 06/0/18 du 3o janvier 1940, portant code pénal congolais, qui prévoit 5 à 10 ans de servitude pénale pour toute personne réfractaire. ACP/