Kinshasa, 9 mars 2024 (ACP).- La promotion du travail social pour « l’empowerment » (autonomisation) de la femme assistante sociale a été au centre d’une conférence-débat tenue samedi à Kinshasa par l’Institut national du travail social (INTS) en République démocratique du Congo.
« Promouvoir le travail social pour ″l’empowerment″ de la femme en intervention sociale en RDC, est abordé dans le sens de l’investissement dans la femme pour qu’elle devienne un acteur capable d’agir. Notre souci est d’amener la femme à mieux se prendre en charge dans n’importe quelle situation à l’instar de l’homme », a déclaré le Pr Willy Mbalanda, directeur général de l’INTS.
« Nous pensons que le travail social est la porte ouverte à cet ″empowerment″. Déjà, il sied de signaler que l’Institut national du travail social a une prédominance féminine, 8 étudiants sur 10 sont des femmes. En d’autres termes, c’est une opportunité offerte aux femmes de faire des études universitaires dans un domaine qui, pour nous, est dans leur ADN », a-t-il ajouté lors de son intervention dans le cadre de cette conférence organisée en marge de la Journée internationale de la femme (JIF), sous le thème : « accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ».
Pour cette raison, le Pr Willy Mbalanda a invité l’État à booster l’INTS afin d’encadrer ce réflexe de la femme congolaise par rapport au travail social. « L’Etat doit booster et encadrer cet intérêt de la femme pour le travail social, qui est là pour intervenir ou venir en aide aux personnes en situation difficile. Aujourd’hui, c’est bien le cas en RDC où la partie Est subit des affrontements, des guerres, qui entraient plusieurs situations de souffrance », a-t-il dit.
Pour la mise en pratique de la parité homme-femme dans le travail social
Mme Sylvie Ntumba, enseignante à l’INTS et activiste des droits de l’homme a de son côté planché sur « le travail social comme alternative dans la promotion de la paix et le développement pour un Congo paritaire ».
« Le travail social demeure ce métier qui valorise la femme, car bien que plus féminisé, il booste l’individu à vivre heureux en société, à quitter son état de vulnérabilité vers le bien-être », a-t-elle déclaré.
Dans sa communication, elle a notamment clarifié l’origine de la JIF, avant de faire état du travail social en RDC et d’insister sur la participation de la femme travailleur social à la promotion de la paix et du développement.
Pour elle, les perspectives d’avenir pour la RDC peuvent se résumer dans cet extrait adapté de l’hymne national : « dressons nos fronts longtemps courbés pour un Congo meilleur et paritaire ».
Pour sa part, Mlle Barbine Ngondo, étudiante en deuxième année de licence à l’INTS, a plaidé pour une reconnaissance du travail social par toutes les instances du pays. « Le travail social est un métier nouveau ici en RDC, on est en train de promouvoir cette profession. Nous savons que l’assistance sociale est présente pour accompagner la société, c’est pourquoi nous demandons la reconnaissance de notre profession par toutes les instances de la RDC ».
« Cette conférence-débat nous a conscientisé à nous prendre en charge, à nous démarquer malgré que c’est un métier jeune dans notre pays », a-t-elle conclu. ACP/KHM/KKP