Kinshasa, 20 juin 2025 (ACP).- La création d’un fonds de réparation pour les femmes déplacées de l’est de la République démocratique du Congo, a été recommandé vendredi, par une activiste de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.
«Je recommande aux acteurs nationaux et internationaux d’envisager un fonds de réparation pour les femmes et les enfants affectés par les déplacements au Nord-Kivu. Le gouvernement doit prendre des initiatives urgentes pour aider ces femmes à retrouver la résilience», a déclaré Jeanne Kabuo, présidente de l’ONG ‘’Cris de la Femme‘’.
«Beaucoup de femmes déplacées sont des veuves ou des personnes âgées qui sont dispersées et vivent dans des conditions difficiles. Elles n’ont pas accès à leurs champs et, par conséquent, ne peuvent pas assurer la prise en charge de leurs enfants. Elles sont souvent contraintes de se prostituer et même de quémander pour survivre», a-t-elle déploré.
Face à cette situation, l’activiste a préconisé la création de centres de récupération et de formation pour faciliter la réinsertion sociale de ces victimes. « Nous ne pouvons pas exiger que la guerre prenne fin et que toutes ces familles déplacées retrouvent leurs foyers sans leur offrir de soutien concret », a-t-elle martelé.
L’ONG ‘’Cris de la Femme’’ mène notamment des activités d’assistance humanitaire, comme celle récemment réalisée à Rho, l’un des plus grands camps de personnes déplacées, où Jeanne Kabuo a alerté sur les conditions précaires de ces femmes.
ACP/ODM