Kananga, 09 août 2022 (ACP).- Une équipe technique d’experts du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) séjourne, depuis samedi dernier, à Kananga, chef-lieu de la province, pour l’identification des sites et l’exhumation des restes de corps des personnes assassinées lors des violences perpétrées par la milice Kamuina Nsapu sur réquisition du Parquet général militaire, a appris mardi, l’ACP des sources officielles.
Le coordonnateur de l’Association des victimes du Grand Kasaï, Myrrant Mulumba, a accueilli avec joie la présence de l’équipe technique conjoint aux Droits de l’homme à la suite du travail d’enquête, qui avait été demandé par sa structure, en vue de mettre au clair les atrocités commises au Kasaï par la milice kamuina Nsapu.
« Nous avons salué effectivement l’arrivée de la délégation onusienne venue pour mener l’opération d’exhumation de tous les restes des corps de paisibles citoyens qui ont été fauchés au Kasaï entre 2016 et 2017 », a-t-il dit , avant d’émettre l’espoir que cette enquête va aussi permettre à la justice d’identifier les personnes qui avaient été impliquées.
« C’est pour nous l’occasion de saluer l’auditorat militaire, qui, après avoir accepté notre correspondance, a voulu la transmettre à qui de droit pour que tous les éléments de preuves soient réunis afin que ce dossier soit fixé pour le début du procès proprement dit. Ceux qui sont impliqués de près ou de loin doivent répondre de leurs actes. Voilà les attentes de toute la population victime du grand Kasaï », a-t-il souligné.
La mort du 6ème chef Kamuina Nsapu en août 2016, rappelle-t-on, avait plongé la région du Kasaï dans la violence. Des centaines de personnes avaient été tuées et des milliers des personnes s’étaient déplacées, occasionnant une crise humanitaire aux multiples conséquences.
ACP/KHM/Kayu/Thd/CDN