Kasaï Oriental : formation des OPJ sur la sécurité des survivants des violences

Mbuji-Mayi, 03 juillet 2024 (ACP). Une formation de cinq jours, soit du 02 au 07 juillet 2024 sur la sécurité des survivants des violences basées sur le genre (VBG) est organisée à Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental (centre de la République démocratique du Congo) en faveur des 40 Officiers de Police judiciaire (OPJ), a-t-on appris mercredi de source policière.

« Il s’agit d’une formation organisée par l’Agence belge de développement (Enabel), qui a réuni quarante Officiers de Police judiciaire pour cinq jours (du 02 au 07 juillet). Nous sommes en train de former les agents et OPJ pour qu’ils sachent comment sécuriser les survivants des violences sexuelles. La sécurité des survivants de violences basées sur le genre se fait à partir du moment où l’officier de police judiciaire est saisi du cas », a déclaré Henry Kibondo, commandant groupe de protection des institutions au Kasaï Oriental.

Et d’ajouter : « Les victimes des VBG sont des êtres vulnérables. Les termes de référence sont la formation en droit pénal général, procédure pénale applicable aux violences sexuelles, la déontologie professionnelle, les infractions des violences sexuelles, l’analyse de ces infractions et d’autres matières ».

Selon ce commissaire supérieur, cette sécurité permet aux OPJ d’éloigner les survivants des auteurs de ces actes, avec la complicité des assistants sociaux. Le nombre réduit des officiers outillés en la matière, est l’une des motivations de cette formation.

« Vous savez que les auteurs des violences sexuelles ne lâchent pas. Ils poursuivent les victimes, et surtout s’ils sont au courant que l’affaire est déjà portée à l’autorité policière. Voilà pourquoi l’OPJ saisi du cas doit tout faire pour sécuriser les survivants des violences sexuelles, selon les moyens qui sont à sa disposition. Le sécuriser dans sa famille, et lorsque c’est la famille qui est à la base de ces violences sexuelles, on peut ensemble avec les assistants sociaux trouver un endroit sécurisant où on peut placer la victime de violences sexuelles », a ajouté le commissaire Henry Kibondo.

Et d’ajouter : «vous savez que les OPJ outillés en la matière sont moins nombreux. Voilà pourquoi nous sommes en train de chercher à atteindre toutes les couches de cette catégorie-là des OPJ pour que ces infractions-là ne puissent pas passer en chiffres noirs. Nous sommes également en train de rappeler ceux qui étaient formés pour que vraiment nous soyons à l’œuvre sur terrain». 

ACP/

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