Kinshasa, 16 fév. 2024 (ACP).- Un appel a été lancé jeudi, pour l’intégration de la protection des femmes défenseurs des droits humains (FDDH), dans les politiques publiques, lors d’un échange à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). « Ce plaidoyer a été mené suite aux activités qui déragent les intérêts de ceux qui détiennent le pouvoir. Cette situation est à l’origine des menaces, intimidations, agressions physiques et autres arrestations arbitraires », a déclaré Brigitte Sharady, la secrétaire général en charge du département national des femmes travailleuses à la Confédération syndicale du Congo. « Les FDDH sont attaquées pour des raisons multiples et complexes qui tiennent au contexte particulier de Kinshasa. Nous sommes souvent perçues comme remettant en question les notions traditionnelles en famille et les rôles attribués aux hommes et aux femmes dans la société, ce qui suscite l’hostilité des acteurs étatiques et du public (…) », a-t-elle poursuivi. Mme Brigitte Sharady a, à cette occasion, souligné que les FDDH sont confrontés à plusieurs problèmes et défis dans l’exercice de leur métier notamment la non reconnaissance de leurs actions, la marginalisation et exclusion systématique, la discrimination, les stéréotypes et les préjugés ainsi que la calomnie sexuelle. « Au regard de ces défis relevés, s’inscrit aussi des progrès significatifs en matière de l’égalité de sexe malgré que les efforts sont à fournir pour atteindre un certain niveau », a-t-elle indiqué. Pour ces dernières années, a-t-elle expliqué, le succès se résume en deux volets premièrement le succès réalisés grâce aux partenaires tels que protection intenational et Sofepadi en faveur des femmes à Kinshasa ensuite, les succès FDDH de manière générale sur l’étendue de nos communautés.
Des recommandations
« Pour arriver à l’intégration de la protection des femmes défenseurs des droits humains (FDDH), dans les politiques publiques , il faudrait associer notamment les hommes à la formation sur les droits humains et sur le genre afin de bannir tout ce qui est comportement toxique à l’égard de la femme, tout en intensifiant ce genre de discours dans les milieux scolaires, universitaires et professionnels », a recommandé la secrétaire général en charge du département national des femmes travailleuses. Elle également proposé d’ intensifier la sensibilisation sur le rôle des FDDH ainsi que ses missions, tout en creant des conditions sûres et porteuses permettant aux femmes d’œuvrer dans la promotion et la protection des droits humains en veillant à ce que tous les acteurs non étatiques respectent ces droits. ACP/