Kinshasa, 04 novembre 2024 (ACP).- Des cas des violences sexuelles à l’endroit des jeunes filles ont été déplorés samedi au marché « Mabaya » au quartier Bibwa dans la commune de N’sele, à l’est de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a appris l’ACP au cours d’un entretien.
« C’est vraiment déplorable que souvent le matin, quand nous venons pour exercer nos activités quotidiennes dans ce marché, que l’on trouve une ou deux filles violées et abandonnées dans nos hangars », a déclaré Berthe Kanjinga, l’une des vendeuses des planches dans ce marché. « Cette situation est devenue fréquente ici au marché Mabaya. Nous nous posons souvent des questions de savoir si les jeunes filles qu’on viole aux heures tardives, sont-elles des enfants de la rue ou des filles qui reviennent tard de quelques parts.
Même si elles sont dans les rues, elles méritent du respect et un encadrement et non pour subir de tels abus sexuels », a-telle ajouté. Mme Viviane Mboyo, habitante du quartier, a indiqué : « nous sommes ici depuis quelques années et nous n’avons jamais connu des cas de viol dans ce marché. C’est seulement récemment que nous vivons des épisodes de viol. Des jeunes filles crient au sécours presque toutes les nuits et personne n’ose sortir pour intervenir par peur des représailles de ces criminels ».
« Nous avons informé le chef de rue et jusqu’ici, aucune intervention de la Police nationale Congolaise (PNC) », a-t-elle regretté, avant d’inviter les autorités compétentes à prendre des mesures drastiques pour arrêter ce fléau et aussi prendre des dispositions utiles pour décourager les auteurs de ces abus qui font obstacle au développement et à l’épanouissement des femmes.
Les autorités appelées à renforcer la sécurité.
Contacté par l’ACP, Théophile Mbala, président de notables de cette entité a, de son côté, appelé les autorités à renforcer la sécurité dans le quartier.
« Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité afin que la population du quartier retrouve la paix et la quiétude », a-t-il lancé, indiquant que dans les années antérieures, le quartier «Mabaya» était calme et la population circulait librement, même pendant des heures tardives. « Notre quartier était calme et on circulait librement. Aujourd’hui, le quartier est vaste et ça demande une vigilance et surtout plus de sécurité », a-t-il dit, poursuivant que des viols à répétition que nos filles et femmes subissent n›honorent personne et que les autorités doivent agir vite avant que le pire n’arrive. ACP/