Kinshasa, 25 mars 2024 (ACP).- L’investissement dans la femme est un défi majeur à relever pour la sortir de l’extrême pauvreté, a appris l’ACP lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo, au cours d’un entretien.
« Nous encourageons l’investissement dans la femme qui vit dans la pauvreté en vue de relever ce défi qui la gangrène. Cet investissement nécessite la mobilisation des ressources financières et matérielles pour soutenir ses activités », a déclaré Mme Véronique Furah Ngongo, avocate et commissaire au droit de l’homme chargé des questions des personnes vivant avec handicap et des vulnérables.
« Ce soutien demande l’implication de l’État congolais ainsi que des organismes partenaires qui soutiennent les organisations des femmes. L’État doit s’y mettre pour relever les femmes qui sont engagées dans ce combat de l’égalité de chance à tous les niveaux pour qu’elles se retrouvent », a-t-elle ajouté.
Évoquant le thème International de la journée des droits des femmes : « investir dans la femme, accélérer le rythme », Mme Ngongo a soutenu que l’heure est grave parce que les femmes qui constituent 52 % de la population mondiale sont dans une extrême pauvreté par manque de ressources, d’accès à l’information avant de souligner que la guerre dans la partie l’Est de la RDC, la pandémie de COVID-19 ne sont venues que renforcer en mal la situation de la femme.
Selon elle, la femme est majoritaire mais elle reste pauvre et ne sait pas s’exprimer.
« On ne peut pas s’attendre à un développement durable quand la femme n’est pas impliquée même dans les questions qui lui intéressent », a-t-elle martelé.
Cependant, la femme a des capacités de faire tout ce que l’homme peut faire, a-t-elle renchérit, il faut la socialiser de manière à la rendre capable de diriger, de gérer et d’être compétitive. La socialisation doit commencer par la famille cellule de base de la nation, c’est ainsi qu’il faut sensibiliser, a précisé l’avocate.
« Nous en tant Commission Nationale aux Droits de l’homme (CNDH) nous nous occupons de la protection et de la promotion des droits de l’homme, de la formation, de faire des lobbyings par rapport aux droits, c’est ça notre pain quotidien. Nous faisons des enquêtes, nous sommes des conseiller du gouvernement, nous donnons la température », a révélé Mme Ngongo.
Comment investir dans la femme ?
Pour Mme Ngongo, les femmes ont de petits projets de survie, il faut aussi nommée les femmes pour qu’elle soit représentée à tous les niveaux de la vie pour avoir les moyens de mener des actions salvatrices.
Parlant des femmes de l’Est, elle a dénoncé le silence de la communauté internationale et prie Dieu pour que la situation change.
Avec les conflits, les braves femmes se sont appauvries, celles qui allaient aux champs ont été chassé de leur terre, tout ça implique l’investissement dans la paix de manière à intégrer dans la femme la prise de décision lui concernant, car dit-on, tout ce qui se décide sans nous est contre nous.
« Il faut qu’il y ait majoritairement des femmes pour parler de ces résolutions par rapport à la paix et veiller à leur participation dans la résolution des conflits. C’est ainsi que Nous lançons cet appel car, accélérer le rythme, c’est un grand thème, si on peut le suivre, les femmes ne seront plus dans la pauvreté, elles seront promues dans les postes de responsabilité, elles seront à mesure de soutenir les organisations féminines. On doit également légitimer certaines décisions qui sont prises, parce que on a la majorité », a conclu Mme Ngongo.
ACP/ ODM