Kinshasa, 16 octobre 2024 (ACP).- La promotion du leadership et la participation des femmes rurales dans le processus décisionnel ont été préconisées mercredi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en vue de s’assurer de l’intégration de leurs besoins et perspectives dans les politiques et programmes de développement, lors d’une journée de sensibilisation.
«Le Fonds national de promotion et de service social (FNPSS) suggère la promotion du leadership et la participation des femmes rurales dans le processus décisionnel, pour garantir que leurs besoins et perspectives soient pris en compte dans les politiques et les programmes de développement », a déclaré Alice Mirimo, administratrice générale du FNPSS. Selon elle, cette démarche va occasionner l’inclusion de leur participation aux organisations communautaires et aux initiatives locales de développement. « La Journée internationale des femmes rurales, célébrée le 15 octobre de chaque année, est une occasion de reconnaître et de célébrer les contributions des femmes rurales tout en mettant en lumière les défis qu’elles rencontrent », a fait savoir Mme Mirimo.
Et d’ajouter : « En renforçant les politiques sociales et en investissant dans les infrastructures durables, nous pouvons améliorer leur bien-être et leur permettre de jouer un rôle encore plus important dans le développement de leurs communautés ».
A cette occasion, Mme Mirimo a indiqué qu’à travers cette Journée dédiée aux femmes rurales, le FNPSS a encouragé, en général, les femmes qui, de par leur courage et résilience sont la force motrice des communautés et en particulier, les femmes victimes d’agressions et violences dans l’Est de la RDC.
L’éducation et la formation, des leviers essentiels pour l’autonomisation des femmes rurales

Les femmes et jeunes filles rurales
Par ailleurs, Mme Mirimo a fait savoir que l’éducation et la formation sont des leviers essentiels pour l’automatisation des femmes rurales. «En leur offrant des opportunités d’apprentissage et de développement des compétences, on peut améliorer leurs capacités à participer pleinement à la vie économique et sociale de leurs communautés », a-t- elle dit.
C’est dans ce cadre, a-t-elle expliqué, que le FNPSS, dans le processus de mise en œuvre du Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt (Pabea-Cobalt), met en avant la reconversion socioéconomique des parents dans l’agrobusiness à travers leur structuration en coopérative agricole, soit 1250 Coopératives agricoles, à structurer.
« Ceci poursuit l’objectif d’avoir une chaine d’approvisionnement responsable du minerai du cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba pour l’éradication de travail des enfants dans les mines et sites miniers artisanaux de cobalt dans les deux provinces », a-t-elle souligné.
932 coopératives agricoles pour les femmes rurales
Mme Mirimo a, en outre, révélé que le Pabea cobalt a déjà structuré 932 coopératives agricoles sur les 1250 prévues avec un accent particulier sur les femmes rurales, soit 431 coopératives dans le Haut-Katanga et dans le Lualaba. Le projet a construit également deux grands Centres de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en agrobusiness (CPEJAB), a-t-elle ajouté. Plusieurs autres projets sont en cours au FNPSS dans le but de promouvoir la femme en milieu rural, notamment l’activation effective d’une banque sociale pour financer les AGR des entrepreneurs pauvres en général, et de celles du milieu rural en particulier.
Pour rappel, cette année, la Journée internationale de la femme rurale était placée sous le thème « Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour tous et toutes » au niveau mondial. Ceci souligne l’apport des femmes et filles rurales dans la société et le rôle essentiel qu’elles jouent dans le système alimentaire mondial, soit 40% de la main-d’œuvre agricole mondiale et 80% de transformation des produits agricoles en Afrique. ACP/