Kinshasa, 19 janvier 2024 (ACP).- Les experts de la société civile se sont réunis vendredi pour réfléchir sur les questions des violences domestiques,lors d’un atelier organisé à Kinshasa en République démocratique du Congo.
《 L’atelier organisé à ce jour était pour requestionner la loi sur les violences domestiques. Nous avons eu à réunir tous les acteurs de la société civile ainsi que le ministère de la justice pour pouvoir repenser la question des violences domestiques et analyser les deux ordonnances lois promulguées en septembre 2023 pour savoir si ses ordonnances ont répondues à notre besoin que l’État Congolais puisse légiférer sur les violences domestiques》, a déclaré Me Lisette Mavungu, présidente de League Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté WILPF-RDC.
La prochaine étape est celle de convoquer tous les acteurs qui ont été impliqués dans cette question pour voir comment continuer notre lutte puisque nous estimons que la question des violences domestiques n’ont pas encore trouvée leur réponse. Ainsi, on réfléchit pour voir comment continuer notre lutte en faisant des plaidoyers pour pouvoir arracher l’adoption d’une loi sur les violences domestiques ou encore peut être arracher la modification ou le complément sur la loi pourtant code pénal ou code de procédure pénal sur les violences domestiques》a- t- elle ajouté .
L’ordonnance loi promulguée n’a pas rencontré les attentes de la société civile
Cet atelier comme panelistes, la juge Marie Jose Mujinga (experte en en question de genre) et Me Josepha Pumbulu (experte du ministère de la justice en matière des violences sexuelles).
Dans leurs interventions, les deux expertes ont déploré le fait que les deux ordonnances-loi dont le n° 23/023 du 11 septembre 2023 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais ainsi que l’ordonnance-loi n°23/023 du 11 septembre 2023 modifiant et complétant le décret du 06 août 1959 portant code de procédure pénale, n’ont pas répondu aux desiderata de la société civile, étant donné tous les articles proposés n’ont pas été pris en compte.
Pour Mme Marie Jose Mujinga, experte en question du genre, la Sofepadi a travaillé d’arrache-pied pour que les questions des violences domestiques qui se vivent dans les ménages soient très bien décrites dans les ordonnances loi promulguées en novembre dernier.
De son côté, Me Josepha Pumbulu experte du ministère de la justice dont la patronne a porté ce projet de loi au niveau du parlement, avant d’indiquer que toutes les propositions de la société civile étaient prises en compte par la ministre de la Justice, Rose Mutombo Kiesse. Elle tenait à ce que les desiderata sur les questions des violences domestiques soient incluses mais après débat, 10 incises incluses sur les 16 proposées ont été élaguer des desdites ordonnances-lois.
En guise de conclusion, les participants ont décidé de murur leurs réflexions pour que les victimes des violences domestiques puissent trouver réparation. ACP/Kayu