Kinshasa, 14 avril 2023 (ACP).- Le Réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP) en collaboration avec le Réseau des jeunes agents de changement de l’Union africaine (JACUA) et les organisations de défense des droits des femmes (ODDF), se sont indignés par la diffusion d’une vidéo, depuis le 9 avril 2023, sur les réseaux sociaux sur l’« affaire soirée privée».
« L’article 172 du code pénal Congolais livre 2, stipule que : « Quiconque aura attenté aux mœurs en excitant, facilitant ou favorisant pour satisfaire les passions d’autrui, la débauche ou la corruption des personnes de l’un ou de l’autre sexe âgées de moins de 21 ans, sera puni d’une servitude pénale de moins de 3 mois à 5 ans et d’une amande », a fait savoir l’un des membres du Réseau des femmes leaders, dans un communiqué parvenu vendredi à l’ACP.
Elle a, en outre, souligné qu’une telle pratique non autorisée par le législateur congolais, est condamnée du fait que la prostitution et le proxénétisme font parties des pratiques illicites qui contribuent gravement à la dépravation des mœurs au sein de la société congolaise. Et ceux qui l’appliquent doivent répondre de leurs actes devant la loi.
« Tout en désapprouvant les pratiques illicites qui vont en l’encontre de us et coutumes, le RFLAP, une organisation de défense des droits des femmes en collaboration avec le Réseau JACUA, condamne sévèrement l’acte ignoble et barbare posé par les agents de la Police nationale congolaise, censés protéger les personnes et leurs biens en se référant aux principes de la présomption d’innocence comme règle et l’arrestation comme une exception », a martelé le responsable du RFLAP.
Ce responsable dudit réseau a souligné que la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution, stipule en son article 16 : « La personne humaine est sacrée. L’Etat à l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire ».
Par ailleurs, le RFLAP et le Réseau JACUA soutiennent que « cette bavure policière à l’égard des femmes prostituées obligée à se faire filmer devant la caméra est une violation du code du numérique, en son article 360,Code récemment promulgué par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tsilombo. ACP/Kayu