Kinshasa : les professionnels des médias et étudiantes en communication sensibilisées aux violences numériques

Kinshasa, 10 décembre 2023 (ACP).-  Des professionnels des médias et étudiants en communication ont été sensibilisés samedi aux violences numériques faites aux femmes, au cours d’une journée de réflexion organisée au centre Carter à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« Cette journée de réflexion est un atelier de travail organisé dans le but de produire les outils pouvant nous permettre de prévenir le danger et de surveiller les médias pour éliminer les violences numériques faites aux femmes », a déclaré Mme Laetitia Muabila coordonnatrice de ‘’l’Asbl Djem’ah ’’.

Et d’ajouter : « nous allons préparer un support pour faire le monitoring pendant un temps et ce que nous aurons sera reproduit auprès de la communauté et des décideurs pour qu’ils changent leur manière de voir les choses et d’agir face aux violences dans notre pays à travers l’internet surtout dans les réseaux sociaux, cela apportera des reports dans la loi ».

 Mme Muabila a indiqué que cette  activité s’inscrit dans le cadre de 16 jours d’activisme de lutte contre les violences basées sur le genre. « Nous invitons les femmes et les organisations à se lever pour défendre les droits de la femme »,  a-t-elle poursuivi.

Cette période de la campagne électorale donne l’opportunité aux étudiants, professionnels des médias et aux apprenants en communication de mettre ensemble leurs supports qui vont les aider à évaluer, a souligné Mme Muabila.

La surveillance des médias

Par ailleurs, Mme Laetitia Muabila coordonnatrice de ‘’l’Asbl  Djem’ah ’’ a expliqué que la surveillance des médias autrement appelé monitoring  permet de lutter contre le discours de haine, interpelle la mauvaise publication qui ternisse l’image de la femme congolaise.

A la même occasion, elle a appelé les femmes à veiller sur leurs photos et vidéos qu’elles envoient à leurs partenaires, pour éviter  plusieurs mauvaises diffusions dans la publication.

« Ce qui fait défaut est sur 10 cas de violences numériques, 8% des femmes en sont victimes. Nous avons travaillé pour la construction de ce document. A ce jour,  nous avons ciblé quelques médias à savoir: la radio, la télévision, l’internet. Chaque média comporte ses supports, il y a aussi des livres comme supports, des magazines, la radio, la télévision, spot publicitaire et les émissions », a  précisé Mme Muabila. 

La formation des femmes leaders

« Nous avons organisé des formations avec des femmes leaders pas pour leur apparence, mais cela commence par leur façon de gérer. Nous voulons des femmes leaders qui impactent sur leur génération et environnement. Il faut aller auprès de la population pour connaître leurs besoins et opinions »,  a soutenu la coordonnatrice de Djem’ah.

Mme Muabila a fait remarquer que les professionnels des médias doivent lire pour être assez cultiver, car : «  nous travaillerons sur les cas des violences par rapport à ce projet, les médias doivent être sensibilisés pour que les décideurs confirment qu’il y a violence. Il faut aussi produire des rapports hebdomadaires et mensuels et sur ce, nous allons compter sur chaque média ». 

Parmi des violences citées, a-t-elle dit, il s’agit également de la discrimination des albinos au sein de la société,  tous ces cas seront répertoriés pour confirmer le bon travail du monitoring.

A la fin de ces assises quelques résolutions ont été données par les participantes afin de lutter contre les violences numériques notamment: faire des sketches de quelques minutes pour sensibiliser le public, balancer des vidéos ou messages dans les réseaux sociaux pour atteindre un grand nombre de gens, sensibiliser les étudiants en organisant des conférences au sein des différentes universités, a conclu Mme Muabila. 

ACP/ KHM

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