Kinshasa, 07 juillet 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour renforcer les mesures de sécurité au plateau de Bateke, situé dans la partie Est de la capitale en République démocratique du Congo (RDC), a été mené par l’aumônier de la Commission diocésaine Justice et paix, au cours d’un point de presse tenu, vendredi, à Kinshasa. «Pour faciliter la reprise des activités socio-économiques dans cette partie du pays, nous demandons au gouvernement, notamment, de renforcer les postes de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), pour ratisser les bastions des « Mobondo » qui sont connus en vue d’asseoir l’autorité de l’Etat dans ce coin du pays », a recommandé à cette occasion, le Père Fidèle Mangomba.
L’aumônier de la Commission diocésaine « Justice et paix » , Père Fidèle a, en outre, invité les médias à continuer à dénoncer les actes de tueries et les ONG internationales et la Société civile en général, de venir en aide, aux communautés victimes vivant encore sur le plateau de Bateké, avant de leur appui aux efforts de la Commission « Justice et paix » en ce qui concerne notamment des plaidoyers visant le règlement des conflits, le maintien de son système d’alerte en veille au plateau de Bateke ( Maluku rural) et dans le cas échéant jusqu’à Kwamouth.
Le secrétaire administratif de la Commission « justice et paix », Samuel Ntumba a, pour sa part, présenté la synthèse de la situation sécuritaire et humanitaire et le résultat du travail abattu par les vaillants soldats des FARDCdurant les mois de mai et juin 2023 au Plateau de Bateke, plus précisément dans la partie rurale de la commune de Maluku à Kinshasa. « Au cours des mois de mai et juin 2023), le plateau de Bateke et ses environs avaient subi 18 attaques des assaillants « Mobondo » occasionnant plus de 90 morts dont 7 personnes portées disparues et 5 militaires du village Mongata après l’assassinat du colonel des FARDC, à Batshongo. Un ratissage a été fait à Pongwene et Tansia après la décapitation du chef coutumier de Pongwene. Ensuite, 2 ratissages, dont l’un à Swalempu à Makou, et au village Mpurulindu, », a-t-il dit, avant de souligner que l’insécurité continue dans les 6 groupements touchés par le phénomène « Mobondo ».
«Nos forces de sécurité (PNC et FARDC) avaient reçu l’alerte selon laquelle le chef coutumier de Pongwene et sa communauté qui se trouvaient à 3 kilomètres du bastion de « Mobondo », allaient être attaqués. Ainsi, nos militaires sont intervenus quelques heures après qu’on ait décapité le chef coutumier, tué son fils et sa belle-fille. Ils ont poursuivi les assaillants jusqu’à Tansia, puis ils sont rentrés dans leur campement sur la route nationale n°1. Les « Mobondos » ont aussi incendiés quelques maisons dans ce village », a-t-il conclu.
ACP/