Kinshasa, 19 octobre 2023 (ACP).- Des journalistes de différentes organes, presse écrite, audiovisuelle et médias en ligne ont été sensibilisés aux questions des Droits de l’homme et au fonctionnement des entreprises, au cours d’un atelier organisé jeudi à Kinshasa, en RDC, par le ministère des Droits humains, a appris l’ACP de source gouvernementale. « Il y a des principes qu’on appelle principes directeurs des Nations Unies relatifs aux Droits de l’homme et aux entreprises qui sont comme des bonnes pratiques que les gouvernements, les entreprises, les opérateurs de la société civile doivent mettre en application. Mais, la réalité ce qu’en RDC, il n y a pas suffisamment d’échos qui sont faits autour de ces principes directeurs. Et donc, il était important pour le ministère des Droits humains en collaboration avec le bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), de convier les journalistes pour essayer de les expliquer l’importance de ces principes pour qu’ à leur, ils puissent en faire une large diffusion » a déclaré Tony Ntambu, directeur du cabinet du ministre des Droits humains. Et d’ajouter : « La République démocratique du Congo, a adhéré à l’initiative volontaire internationale qui regroupe des États, des entreprises extractives pur échanger, dialoguer sur les questions des droits de l’homme et de la sécurité ». Patrice Vahard, directeur du BCNUDH a, pour sa part, salué la tenue de cette activité afin de solliciter l’accompagnement des journalistes pour que les Droits de l’homme puissent être connus au sein de la société congolaise.
Les thématiques spécifiques de l’atelier
Me Jean Keba , qui s’est penché sur les devoirs et obligations des parties prenantes dans le cadre du respect des Droits humains dans la sphère nationale, a expliqué aux participants les trois thèmes axé sur « Le devoir de protéger incombant à l’Etat ». Il a souligné que cette initiative à laquelle la RDC a souscrit stipule que les États ont l’obligation de protéger lorsque des tiers, y compris des entreprises, portent atteinte aux droits humains. Outre cela, les États devraient énoncer clairement qu’ils attendent de toutes les entreprises domiciliées sur le territoire sous leur juridiction qu’elles respectent les Droits de l’homme dans toutes leurs activités.
Le deuxième thème est consacré à la responsabilité incombant aux entreprises pour respect des Droits de l’homme. Sur ce point, les entreprises doivent éviter d’enfreindre les droits de l’homme et remédier aux incidences négatives sur ces Droits qu’elles ont, tout en précisant que l’entreprise a la responsabilité de respecter tous les Droits de l’homme internationalement connus mais aussi éviter de cause ou contribuer à des incidences négatives sur ces Droits, et chercher à prévenir et les atténuer en cas de lien de l’entreprise.
Le dernier thème était consacré à l’accès à des voies de recours autrement dit » la réparation ». Ici, les États doivent prendre des mesures appropriées pour s’assurer que l’orque les atteintes se produisent sur leur territoire sous leur juridiction, les parties touchées doivent avoir accès à un recours effectif afin de mettre sur pied, des mécanismes judiciaires relevant de l’État ; des mécanismes de réclamations non judiciaires relevant de l’État ; mécanismes de réclamations ne relevant pas de l’État et les critères d’efficacité pour les mécanismes de réclamations judiciaire, a expliqué Me Jean Keba. Organisé par le ministère des Droits humains en collaboration avec le Bureau Conjoint des Nations Uniess pour le droits de l’homme, cet atelier de sensibilisation des journalistes sur les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et Droits de l’homme avait comme module la violation des Droits de l’homme dans les entreprises extractives au regard des principes directeurs et un aperçu sur les principes volontaires. ACP/