Kinshasa, 12 mars 2023 (ACP).- Une exposition photographique a mis vendredi en lumière, 9 initiatives portées par des femmes militantes et engagées pour le bien-être de leur communauté en République Démocratique du Congo, au parc de l’institut français de Kinshasa.
« Cette exposition, organisée par l’ambassade de France, sous le thème : ‘’femmes, porteuses d’espoir’’, dans le cadre d’un projet innovant de la société civile et de coalitions d’acteurs (PISCAA), présente 9 projets des initiatives locales de femmes courageuses, engagées pour la promotion et l’autonomisation de la femme », a déclaré le conseiller de coopération d’action culturelle de l’ambassade de France et directeur de l’Institut français, M. Richard Mouthuy.
« A l’Institut français, la femme est à l’honneur durant un mois avec une programme mettant celle-ci en valeur en tant que chanteuse, plasticienne, réalisatrice. Cette année, nous saisissons l’occasion du 08 mars pour vous faire découvrir une série de photographies, dans le cadre de son programme « Initiative féminine ‘’. Ce programme a été conçu par des femmes pour les femmes. Il repose sur 9 femmes inspirantes et que je remercie énormément pour leur activisme à la cause féminine », a déclaré M.Richard Mouthuy.
Selon lui, le programme « initiative féminine » revêt une importance particulière en capitalisant l’expertise des organisations de la société civile locale que cette aide gagne en qualité.
Pour la prise en charge des petites filles des rues
Pour sa part, le conseiller de coopération d’action culturelle de l’ambassade de France, le projet sur la prise en charge pour la réinsertion scolaire et sociale de petites filles des rues, porté par le centre <<Care>> à Kinshasa, a été présenté lors de cette exposition.
« Nous militons pour la prise en charge et l’autonomisation de la jeune fille de la rue, cette fille qui était rejetée de la société, nous l’avons récupéré pour faire la réunification familiale et la réinsertion scolaire, aussi donner les activités génératrices des revenus (AGR) aux parents ou d’autres tuteurs> », a laissé entendre la représentante du centre « Care », Mme Stéphanie Olga Kithumbu.
Elle a indiqué que cette exposition est une réponse au combat des femmes engagées pour la promotion et l’autonomisation de la femme.
« La femme est au centre de toute activité de développement, elle a mille bras qui touchent partout. Si la femme est négligée ou écartée dans la prise des décisions, la société ne peut pas se développer, il nous faut l’associer sur le plan politique, culturel, et autres. Car, elle a un grand rôle à jouer dans la communauté », a-t-elle poursuivi.
« Le message est simple, c’est la paix, pour que la femme soit autonome, il faut qu’il y ait nécessairement la paix, ce qui nous conduira à l’égalité de sexe pour donner à la femme congolaise l’envie d’apprendre et de se développer », a-t-elle conclu.
Ce projet permet l’accueil, la prise en charge sociale, l’insertion scolaire, l’accompagnement psycho-socio-éducatif et la réinsertion familiale de 80 filles du centre d’accueil « la maison de Marie » qui permettra également l’accès au travail de 20 jeunes filles mères contraintes de se séparer de leurs enfants en raison de leur précarité (notamment des travailleuses du sexe), signale t- on.
Exposition de Stéphanie Bujiriri et Raïssa kamara
Cette exposition de photographies témoigne principalement de l’apport de deux photographes congolaises qui sont parties à la rencontre pour mettre en valeur les images.
Stéphanie Bujiriri, jeune artiste photographe âgée de 28 ans, installée à Kinshasa, elle fait revivre l’histoire de l’Afrique à travers ses portraits de femmes. Alors que son frère, artiste peintre, lui donne envie de poursuivre une carrière artistique où elle a participé à deux formations de photographe, à savoir : ‘’Yoleafrica en 2019 et VII Academy en 2021’’.
Pour Kamara Rwizibuka, photographe et conteuse du réel, vivant à Bukavu, sa démarche est d’inspiration essentiellement sociale. Elle voit la photographie comme un outil puissant pour dépeindre l’injustice sociale, apporter la dignité au peuple et promouvoir la beauté de son pays. Son travail, lui a valu d’être retenue pour divers programmes entre autres ‘’canon student program, VII Academy, résidence de la collection leridon’’.
Par ailleurs, l’Institut français rappelle que plusieurs manifestations qui plaident pour les droits des femmes et l’égalité homme et femme sont prévues tout au long de ce mois de mars.
ACP/ KHM/ODM