Kinshasa, 27 octobre 2024 (ACP).- Des épouses et veuves militaires de la troisième zone de défense et 21 région militaire de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo (Nord-est de la République démocratique du Congo), ont été sensibilisées samedi contre le cancer du sein et du col utérin, lors d’une causerie organisée par la ministre des Affaires sociales.
« Cette sensibilisation entre dans le cadre de la campagne dénommée »Octobre Rose » lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). »Octobre rose » a pour objectif d’informer la population féminine sur les dangers du cancer du sein. Nous leur avons rappelé la nécessité du dépistage précoce de ce cancer et d’une éducation à ce sujet, qui est un moyen efficace de prévention », a déclaré Mme Nathalie-Aziza Munana, ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale.
Dans le cadre de la visite d’itinérance du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans cette partie du pays, la ministre des affaires Sociales a mobilisé plusieurs femmes en situation sociale délicate.
Elle a invité les femmes militaires, les veuves ainsi que les orphelins à cultiver la paix.
« Communié avec la population »boyomaise » à travers le soutien aux femmes et enfants en situation de précarité, c’est aussi mettre à profit le slogan « le peuple d’abord ». En principe, je suis leur porte-voix auprès de la première Ministre, Cheffe du gouvernement, Judith Suminwa Tuluka. D’où la première ministre devra envisager des solutions pérennes », a-t-elle indiqué.
En outre, la ministre des affaires Sociales a remis au médecin militaire de l’hôpital général de référence de Makiso un lit de dépistage du cancer du col utérin et de sein comme l’avait promis le vice-Premier ministre en charge de la défense nationale et ancienne combattants, Guy Kabongo Mwadianvita.
La réhabilitation de l’orphelinat national Marie-Antoinette préconisée
Mme Aziza Munana a préconisé la réhabilitation de l’orphelinat « Marie-Antoinette » 56 ans après sa construction.
« 56 ans après sa construction, ce patrimoine des affaires sociales se trouve dans un état d’abandon. Comme on peut le constater, toute l’étendue qui abrite l’Orphelinat est envahie par l’herbe sauvage, les vieilles bâtisses gardent tout de même les vestiges de leur splendeur », a-t-elle indiqué.
« L’enceinte compte un centre de santé, d’atelier de formation professionnelle, une ancienne chambre froide, des dortoirs de 600 personnes et réfectoire, une salle de fête et une salle de lecture à côté d’une bibliothèque », a-t-elle expliqué.
Elle a précisé que : « aujourd’hui, la réhabilitation de cet orphelinat national est nécessaire parce que nous avons beaucoup d’enfants de la rue à forte précarité. Ma détermination et mon engagement à réhabiliter cet hospice redonne au Directeur général de l’Orphelinat une ferme foi en l’avenir ».
Elle a relevé que la réhabilitation de l’orphelinat Marie Antoinette peut donner l’occasion à réunir tous les enfants orphelins de l’Est de la RDC.
Pour la ministre des affaires sociales, ce site a la capacité de réunir au-delà de plus de 1 000 enfants.
« Donc, nous pouvons prendre ce site pour loger tous les enfants qui viennent de Goma et d’un peu partout et peut nous aider dans la prise en charge », a-t-elle fait savoir.
L’orphelinat national Marie-Antoinette héberge plusieurs étudiants de différentes universités de la ville de Kisangani et autres personnes qui y habitent. Il a été créé en 1967 dans le but d’héberger les enfants orphelins et victimes des rébellions de 1964. Actuellement, cet orphelinat fait fonctionner une école maternelle, primaire et un centre de récupération.
Malgré les conditions infra humaines dans lesquelles ces déplacés vivent, ils n’ont pas perdu la joie de vivre. Le dénuement est total, les besoins humanitaires sont pressants. Ils veulent rentrer chez eux, mais l’insécurité les inquiète.
ACP/C.L.