Kisangani : des étudiantes appelées à dénoncer le harcèlement sexuel en milieux universitaires

Kisangani, 13 août 2023 (ACP).- Plus de cinq cent (500) étudiantes de quelques institutions d’Enseignement supérieur et universitaire de Kisangani, dans la Tshopo en République démocratique du Congo, ont été appelées  à dénoncer le harcèlement sexuel en milieux universitaires, au cours d’une journée de partage organisée samedi à leur intention.

« Dans le cadre du projet innovant ‘’tous pour la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire’’ qui est arrivé à son terme après six (6) d’intenses activités, nous voulions que les étudiantes arrivent à dénoncer le harcèlement sexuel dans leurs milieux d’études; voilà la raison de notre appel », a déclaré la coordinatrice de l’ONG ‘’Groupe de réflexion et d’action pour la protection des droits de la femme et fille (GRAPFF)’’, Albertine Likoke.

« Nous devrions mobiliser au moins cinq cents (500) étudiantes dont la cible était de deux cent cinquante (250). Nous avons fait au-delà, parce que nous avons animé des émissions à la radio et la télévision », a-t-elle ajouté.

Mme Likoke a fait savoir que la mise en place de la cellule d’écoute et d’accompagnement des cas des victimes d’harcèlement sexuels a permis à sa structure de réceptionner trois (3) cas dont les dossiers sont en cours de traitement.

A cet effet, elle a formulé certaines recommandations, notamment aux autorités académiques de sanctionner les enseignants auteurs de ce genre d’actes. Quant aux étudiantes, la coordonnatrice de l’ONG ‘’GRAPFF’’ les a invités de s’approprier cette lutte, quand bien même que certaines d’entre-elles ont sollicité les garanties sécuritaires. Pour mieux dénoncer.

La ministre provinciale du genre, Bernadette Furaha a pour sa part, appelé les étudiantes à se départir de la peur pour lutter contre ce fléau. « Je vous invite tous à chasser la peur et la timidité pour lutter contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire.  Aujourd’hui, le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire est une réalité palpable. Les femmes, les jeunes-filles sont victimes de cela. Seulement, dans la plupart des cas ne savent à qui se vouer. Une situation qui est également accompagnée par une pression psychologique et la peur de reprendre l’année », a-t-elle souligné.       

Financé par le Centre carter, ce projet a été réalisé dans certaines institutions d’enseignement supérieur et universitaire de la ville de Kisangani. Fautes de beaucoup de contraintes dont le financement limité, ces activités se sont limitées seulement à Kisangani.

ACP/CL 

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