Matadi, 12 décembre 2022 (ACP).- Une disparité dans la prise en charge des enfants en famille comme à l’école, a été déplorée par la division ‘’genre’’ du Kongo-central, à l’issue d’une tribune d’expression populaire organisée dans le cadre de la clôture de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
« En famille, les tâches domestiques que les parents soumettent à la fille, ne lui permettent pas de se concentrer aux études comme font les garçons. Cette situation ayant un impact négatif sur l’avenir de la jeune fille, ne la sécurise pas face aux violences sous toutes ses formes », a reconnu dimanche, la cheffe de division de cette structure provinciale.
« Des enfants subissent beaucoup de violences dans les milieux scolaires et beaucoup d’abus de la part des enseignants, de leurs collègues soit de nous parents. Comment nous traitons des enfants filles avant qu’elles aillent à l’école. Elles ont souvent un bagage d’activités le matin avant d’accéder à l’école. Mais si elles arrivent en retard à l’école, elles sont punies. Alors que le petit garçon a tous les temps de se préparer et d’arriver à l’école pour passer les examens et de suivre les cours dans la quiétude contrairement à la fille qui a un bagage des travaux domestiques après l’école », s’est plaint Mme Bunga.
Elle a, à cet effet exhorté les parents de traiter tous les enfants (fille ou garçon) de la même façon, avant de regretter par ailleurs, que la majorité de parents aient démissionné vis-à-vis de leur responsabilité par rapport à la protection des enfants.
« Nous les mamans, le matin nous sommes au travail, le soir à l’église. On n’a pas le temps d’être avec les enfants toute la journée, nous ne savons pas ce que l’enfant a connu comme violence au niveau de l’école et au niveau de la famille », a-t-elle fait remarquer.
ACP/KHM/ODM/Awa