Kongo Central : les femmes vivant avec handicap auditif  outillées sur les VBG

Boma, 25 mars 2024 (ACP).- Les femmes vivant avec handicap auditif de la ville de Boma, au Kongo-Central, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, ont été outillées lundi, lors d’une journée  sur les violences basées sur le genre (VBG).

«Nous avons outillé ces femmes parce que nous avons  compris qu’il est de notre devoir de s’adapter aux réalités des personnes vivant avec handicap (PVH) auditif  et autres personnes vulnérables (APV), qui ont toutes les capacités humaines», a déclaré Christian Ngoma, président de l’ONG ‘’Communauté des sourds du Congo pour le développement (CSCD)’’.

«  Nous devons à tout prix les aider à se relever et à activer leur savoir-faire. Aider  les femmes sourdes de notre communauté, dans la ville de Boma et dans le Kongo Central, à dénoncer à tous comportements inhumains causés à leur égard, principalement les violences basées sur le genre, c’est sauver des vies humaines », a-t-elle ajouté.

Deux sous -thèmes ont été exploités, notamment » les personnes vivant avec handicap face aux violences basées sur le genre » développé par Me Bébé Uwandji, membre de l’AFEJUCO, qui a offert aux participants les informations générales sur la violence sexuelle, mais aussi sur la manière de réagir sur ce fléau qui prend de l’envol, a expliqué M.Ngoma .

Pour sa part, le Dr Angel Mabiala a, dans son intervention axée sur le thème :  » la prise en charge médicale des personnes vivant avec handicap, victimes des violences basées sur le genre », énuméré  que cette prise en charge médicale est notamment émotionnelle, psychologique et psycho sociale, avant de plancher sur l’accompagnement familial, ainsi que les mécanismes de contamination et de transmission des maladies en cas de viol.

Quant à M. Vascoa Futi  Nzau, vice-président de la CSCD, a souligné l’importance de la « communication entre les sourds et les entendants », qui est aussi parmi les causes qui engendrent  la prostitution chez les femmes sourdes qui s’emploient à quémander en échange de leur sexe.

Il a invité les autorités nationales à initier l’apprentissage de la langue des signes à toute la communauté congolaise, en vue de permettre une bonne compréhension entre les sourds et les entendants.

 Il sied de rappeler que cette journée sensibilisation a été organisée par l’ONG ‘’Communauté des sourds du Congo pour le développement (CSCD)’’, en  partenariat avec la fondation Omega Mbadu et l’Association des femmes juristes du Congo (AFEJUCO).

ACP/ODM

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