Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP) – La célébration de la Journée mondiale de l’enfant africain a été considérée comme un caractère plus engagé à l’endroit des enfants, singulièrement ceux de la République démocratique du Congo (RDC), a appris mercredi l’ACP à Kinshasa, de source officielle.
« La célébration de cette année révèle d’un caractère plus engagé à l’endroit des enfants congolais. Je suis extrêmement honorée de me tenir devant vous tous, particulièrement devant nos enfants, pierre angulaire de la RDC, du Congo prospère de demain pour célébrer ensemble la journée de l’enfant africain », a déclaré Eve Bazaiba, représentante de la Première-ministre.
Pour Mme Bazaiba, le caractère « plus engagé à l’endroit des enfants congolais » est lié au soutien et à la compassion envers les enfants, suite à la situation humanitaire qu’ils sont en train de vivre car en ce jour, ils sont victimes d’une guerre ignoble imposée par le Rwanda et le M23 dans l’est de la République.
« En effet, comme nous le savons tous, depuis 1991, chaque 16 juin est l’occasion pour l’Afrique en général et la RDC en particulier de commémorer les manifestations survenues à Soweto, en Afrique du Sud, en 1976, durant lesquelles les écoliers ont manifesté pour la mauvaise qualité de l’enseignement qu’ils recevaient et demandaient de bénéficier cet enseignement dans leur propre langue», a-t-elle renchéri.
Pour elle, point n’est besoin de ressasser les affres monstrueuses de cette guerre : viol, tuerie, déplacement forcé, séparation des parents et des enfants, qui sont les lots des atrocités dont sont victimes les enfants congolais. «Cela ne restera pas impuni, il faut que l’action engagée et affirmée à travers le gouvernement que dirige Mme Judith Suminwa donne lieu à des condamnations internationales, et surtout à la reconnaissance et à une conscience collective pour mettre fin a la guerre», a dit la représentante de la première ministre.
La démonstration des engagements du gouvernement
De son côté, Léonnie Kandolo, ministre du Genre, Famille et Enfant a insisté sur les engagements du gouvernement congolais en faveur des enfants, tels que la gratuité de l’enseignement primaire, la couverture de la santé universelle (CSU) et bien d’autres. «Il convient donc à travers cet échange de montrer l’engagement du gouvernement à garantir les droits de l’enfant congolais, mais également et surtout de prendre conscience du long chemin qui nous reste à parcourir dans la promotion et la protection des droits des enfants (pierre angulaire) pour l’avenir», a-t-elle indiqué.
Elle a fait savoir que le thème de cette journée: «Planification et budgétisation des droits de l’enfant », est une invitation à évaluer ce que les pays ont entrepris et réalisé pour la promotion et la protection des droits de l’enfant.
Cette évaluation, a-t-elle ajouté, permettra de concrétiser et de conscientiser les différentes forces vives de la nation sur les engagements depuis les deux dernières décennies
« L’avenir de nos enfants passe par un engagement commun, cet engagement commun est de tant plus nécessaire dans le contexte de guerre injuste qui nous est imposée par le Rwanda et ses supplétifs du M23 et AFC à l’est de la République. Cet engagement nous invite à l’unité pour restaurer la paix et la sécurité, mais également à réfléchir ensemble sur l’inventivité qui doit être la nôtre pour la mobilisation des ressources financières en de garantir le droit de tous les enfants de notre beau pays», a-t-elle conclu.
La commémoration en RDC de la Journée de l’enfant Africain célébrée le 16 juin de chaque année, a été organisée par le ministère du Genre, famille et enfants en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Elle commémore le soulèvement des enfants de SOWETO en 1976 lorsque des milliers d’élèves sud-africains ont protesté contre l’utilisation par le gouvernement de l’apartheid de l’Afrikaans comme langue d’enseignement dans les écoles Bantou.ACP/