Kinshasa, 15 juillet 2024 (ACP)- La compétence a été présentée comme étant un élément de différence permettant aux jeunes de se distinguer dans le marché de l’emploi, lors d’une matinée de partage d’expériences organisée lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes.
« La compétence est un élément de différence pour les jeunes sur le marché d’emploi. Il faudrait que les jeunes puissent le savoir, plusieurs personnes peuvent postuler pour un seul poste disponible mais c’est la compétence qui va différencier les uns et les autres », a déclaré M. Joseph Mbuyi Mukendi, directeur général de Fonds spécial pour la promotion de l’entrepreneuriat de l’emploi des jeunes(FSPEEJ). « Selon l’Unicef, 825 millions de jeunes qui vont souffrir d’un problème de compétence et moi je dis toujours que nous sommes les instruments du développement de notre pays. Lorsque nous aurons compris que nous devons avoir nos potentiels personnels, c’est alors que nous pourrons développer nos communautés », a-t-il ajouté.
Pour M. Mbuyi, les jeunes doivent savoir que dans ce marché de travail inondé par plusieurs curriculum vitæ (CV), ce qui leur différencie des autres, c’est la compétence. C’est ainsi qu’il faut se verser dans l’auto formation pour pouvoir se lancer dans le challenge. « Vous devrez saisir les opportunités qui vous seront présentées car, l’auto formation a un rôle primordial dans la construction de nos compétences », a-t-il dit. M. Mbuyi, également entrepreneur a révélé que les compétences de base sont techniques, professionnelles et numériques « (…). Aujourd’hui si un jeune n’a pas de compétences numériques, il est considéré comme un analphabète. Il faudrait, qu’au-delà des diplômes que nous avons, nous puissions aussi connaitre le domaine numérique c’est-à-dire l’informatique, savoir comment saisir, parce que l’ordinateur représente le stylo et le papier qu’on utilisait autre fois », a-t-il souligné.
Le DG de FSPEEJ a, en outre, interpelé les jeunes à travailler en eux-mêmes, pour eux-mêmes, afin de changer le système dans le pays, avant de les demander de fixer des objectifs, en développant des compétences qui leur manquent pour être utiles dans ce pays.
Objectifs de la journée
M. Mbuyi a, par ailleurs, fait savoir que cette matinée d’échanges sur les compétences des jeunes a été organisée par la Fondation « Bora Tchelu » (FBT) dans l’objectif de conscientiser cette couche de la société, en les appelant devant leur responsabilité concernant la gestion du pays. « Il est question de mettre ensemble les efforts des jeunes, afin de créer un cadre adéquat où les compétences respectives seront mises au service du développement. Et ceci, dans un climat de quiétude en RDC », a-t-il indiqué, avant de préciser que : « les jeunes font partie des premières victimes de la radicalisation et des conflits. Notre participation à la prévention et au règlement des différends est donc essentielle à l’instauration d’une paix durable. A cet effet, nous avons un rôle à jouer lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux facteurs de conflit et de contribuer aux solutions (…) ».
Pour résoudre ces difficultés, a-t-il conclu, la paix demeure l’alternative la plus crédible avec une jeunesse éveillée, consciente de ses responsabilités, engagée et maîtresse de l’émergence de notre pays. Les compétences des jeunes revêtent d’une importance capitale pour le pays Cette activité est parrainée par le ministre de la Formation professionnelle de la République démocratique du Congo, Marc Ekila Likimbio. Absent à cette matinée, son représentant, Budiadia Mukadi Buddy a rassuré l’assistance que le ministre tient à la réussite de la jeunesse. « Le ministre est fier de la célébration de cette journée, afin que les compétences des jeunes soient propulsées, car cela est un intérêt pour tous. A cet effet, il va s’approprier de la commémoration de cette journée tous les ans. Que cette matinée soit une opportunité positive pour booster les compétences de la jeunesse congolaise « , a déclaré le représentant du ministre.
Décortiquant le thème confié au ministre Marc Ekila sur : « La place de la Formation professionnelle au processus de recherche de l’emploi », il a souligné que la formation professionnelle joue un rôle depuis la naissance, nous faisons qu’apprendre jusqu’à ce que nous allons quitter cette terre, d’où la nécessité de promouvoir les acquis et les talents des jeunes. « Grâce à la formation professionnelle qui présente trois enjeux principaux à savoir soutenir l’économie et l’enjeu social ainsi que l’enjeu générationnel, qui permettent aux générations futures à assumer des responsabilités. C’est à ce stade que cette journée est honorifique pour nous. Au travers la formation professionnelle, on découvre des talents qui sont d’office des compétences recherchées pour le développement qualitatif et quantitatif d’un État. Et la clé magique de cette émergence n’est autre que les jeunes », a ajouté Budiadia Mukadi.
Cette matinée d’échanges sur les compétences des jeunes est organisée dans l’objectif de conscientiser les jeunes, en les appelant devant leur responsabilité concernant la gestion du pays. « La Fondation Bora Tchelu, organisatrice de cette cérémonie œuvre particulièrement pour la promotion de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes désœuvrés à travers la République Démocratique du Congo. Comme vous le savez, les jeunes font partie des premières victimes de la radicalisation et des conflits. Notre participation à la prévention et au règlement des différends est donc essentielle à l’instauration d’une paix durable », a dit la présidente de la Fondation, madame Bora Tchelu « Nous avons un rôle à jouer lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux facteurs de conflit et de contribuer aux solutions. Depuis notre ascension à la souveraineté internationale, nous sommes confrontés à d’énormes défis d’ordre social, économique et surtout sécuritaire. Pour résoudre ces difficultés, la paix demeure l’alternative la plus crédible avec une jeunesse éveillée, consciente de ses responsabilités et engagée, maîtresse de l’émergence de notre pays. Le but de cette mâtinée d’échanges est de cogiter ensemble sur les mécanismes à mettre en place, afin de créer un cadre adéquat où nos compétences seront mises au service du développement dans un climat de quiétude », a-t-elle conclu. ACP/