La coordination estudiantine de l’IFASIC promeut le leadership féminin dans le secteur éducationnel

Kinshasa, 14 octobre 2021 (ACP).- La vice-présidente de la Coordination des étudiants de l’Institut facultaire des sciences  de l’information et de la communication (IFASIC), Joséphine Mawete a affirmé jeudi son engagement à  promouvoir le leadership féminin dans le secteur éducationnel, au cours d’un entretien avec l’ACP dans la bibliothèque dudit Institut.

Mme Mawete qui s’exprimait dans le cadre de la journée internationale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre de chaque année, a  fait savoir que le moyen le plus efficace de stimuler le désir de l’excellence à la jeune fille étudiante  et de l’outiller davantage à devenir un leader transformationnel.

Selon elle, l’éducation de la jeune fille est un moteur pour le développement de l’Afrique en général et de la RDC en particulier, car, il est important d’éveiller sa conscience, lui rappeler sa valeur et ses capacités afin de comprendre sa compétence.

« Aujourd’hui, plus de 1,1 milliard de filles sont prêtes à affronter l’avenir. Chaque jour, elles franchissent des obstacles, en s’attaquant à des problèmes tels que le mariage des enfants, les inégalités en matière d’éducation, la violence, la justice climatique et l’accès inégal aux soins de santé », a-t-elle déclarée.

L’émancipation scientifique des jeunes filles, socle de l’éradication du mariage d’enfants

Par ailleurs, la vice-présidente, Joséphine a indiqué que beaucoup de changements s’imposent pour mettre fin au mariage d’enfants et parmi eux, l’on retient le renforcement et l’application des lois contre cette pratique, la défense de l’égalité entre les sexes et l’engagement de la communauté en faveur de la protection des droits des filles.

Pour autant, relève-t-elle, il faut aussi donner des moyens aux jeunes filles pour qu’elles connaissent leurs droits et qu’elles soient à même de le revendiquer.

« Cela signifie qu’il est impératif de leur donner des informations adéquates sur leur santé sexuelle et reproductive, des chances de s’éduquer et d’acquérir des compétences et des plateformes pour qu’elles participent à la vie communautaire et civique et s’y engagent. Et, lorsque les jeunes filles plus vulnérables sont dotées de ces connaissances, seront capables de faire valoir leurs intérêts, voire de persuader leur famille d’annuler ou de reporter leurs fiançailles. A cela, il faut aussi ajouter la sensibilisation des parents des enfants sur le « gender » et ses contextes », a-t-elle laissé entendre.

 Et d’ajouter : « Plus de 650 millions de femmes et de filles, en vie aujourd’hui, ont été mariées avant leur 18e anniversaire. À l’échelle mondiale, 21 % des jeunes femmes âgées de 20 et 24 ans étaient des filles-épouses. Ce n’est pas seulement à cause de la pauvreté, puisque le mariage d’enfants se vit également dans les pays à revenu élevé. Deux des accords relatifs aux droits de l’homme les plus largement approuvés au monde, à savoir la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC) et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), condamnent le mariage d’enfant ». 

En outre, elle croit fermement que son abolition permettra aux filles de finir leur scolarité, de retarder l’âge de leur maternité pour lutter contre les grossesses précoces, de trouver un emploi décent et réaliser leur plein potentiel afin de développer sa communauté, son pays, son continent et le monde entier.

L’importance du leadership féminin dans le monde universitaire

Dans un monde en constante transformation, dit-elle, le leadership est à l’épreuve. Raison pour laquelle l’étudiante congolaise doit être un leader transformationnel qui s’inspire des autres pour nourrir sa soif d’apprendre, de s’améliorer et de se découvrir, en lieu et place  d’être un leader narcissique qui recherche un accroissement de son pouvoir et de sa visibilité et de son égo.

Elle pense également qu’il est important de travailler sur soi-même avant de vouloir travailler sur les autres ou encore sur le plus petit. « Nous devons rester optimistes, avec une soif d’expérimenter tout ce qu’on apprend au lieu de le laisser rouiller en nous pour ainsi garder notre motivation au chaud et transformer tout ce que nous pouvons sur notre passage. Rester altruiste dans l’âme et tout mettre.

Œuvrer pour transformer des systèmes et démontrer des résultats novateurs », a-t-elle convié avant d’indiquer qu’ « ensemble, nous pouvons oser le changement. Oser l’excellence. Oser de faire autrement ».  ACP/ZNG/RNL/NKV/MNI/TKM/KMT/NMM

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