La masculinité positive recommandée pour prévenir la torture et l’exploitation Illicite des drogues

Kinshasa, 26 juin 2025 (ACP).- La masculinité positive a été recommandée pour prévenir la torture, l’exploitation Illicite des drogues et les violences sexuelles, lors d’une réunion, jeudi, à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC).

« Ce jeudi 26 juin 2025, la campagne « Jeudi en noir », portée par l’Association pour le bien-être familial et naissances désirables (Abef-ND) (…) coïncide avec deux événements mondiaux de forte portée sociale et humaine, dont la Journée internationale contre l’abus et le trafic Illicite des drogues et la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture contre les violences sexuelles. La promotion de la masculinité positive doit être intégrée pour prévenir les violences sexuelles, l’exploitation Illicite des drogues et la torture », a déclaré Carlin Vese, expert en engagement communautaire au sein de l’Abef-ND.

Et d’ajouter : « Ces commémorations offrent un cadre propice pour rappeler que les violences, qu’elles soient liées aux drogues, à la torture ou aux inégalités de genre ne peuvent être efficacement combattues qu’en agissant sur leurs causes profondes, notamment les stéréotypes, les inégalités, les pratiques toxiques et la banalisation de la souffrance ». Il a fait savoir qu’à travers les activités de sensibilisation communautaires et auprès des travailleurs de l’entreprise, l’Abef-ND met en lumière les liens entre abus de drogues, les violences basées sur le Genre (VBG), les exploitations et abus sexuels (EAS), les harcèlements sexuels (HS), la torture physique et psychologique ainsi que la masculinité toxique.

« Trop souvent, la consommation de drogues est liée à une expression violente de la virilité, engendrant des comportements dévastateurs envers les femmes, les filles et même certains hommes. Par le biais de la campagne « Jeudi en noir », l’Abef-ND appelle à dénoncer toutes formes de violences sexuelles et de torture, à promouvoir les féminité et masculinité positives, basées sur le respect, la responsabilité, la compassion et la non-violence et à sensibiliser filles et garçons à des modèles égalitaires, responsables et respectueux », a indiqué M. Vese.

« Le message est clair : prévenir, c’est transformer. Transformer les mentalités, les comportements et les systèmes, en reconnaissant que chacun a un rôle à jouer dans la construction d’un environnement sain, libre de drogues, de violences et d’abus », a-t-il renchéri. M. Vese a, en outre recommandé de rejeter la violence sous toutes ses formes et d’encourager la masculinité positive. « Rejetons les violences sous toutes ses formes, habillons-nous en noir chaque jeudi pour dire non aux violences sexuelles, encourageons les masculinités et féminités positives fondées sur le respect, la non-violence et la dignité humaine, brisons le silence, dénonçons les abus, soutenons les survivantes, investissons dans la prévention, l’éducation, et la transformation des mentalités et agissons ensemble pour bâtir des communautés saines, inclusives et sans violences », a-t-il préconisé.

La campagne Thursdays in Black est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998), proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE). Durant cette période, les récits de viols comme arme de guerre, d’injustices entre les sexes, d’abus, de violences et de tragédies liées à ces violences sont devenus d’autant plus visibles. Mais ce qui est également devenu visible, c’est la résilience, l’action et les efforts personnels des femmes pour résister à de telles violences. En RDC, cette campagne a été adoptée par plusieurs Organisations de la société civile (OSC) pour dénoncer et lutter contre toutes formes de violences faites aux femmes. ACP/

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