Kinshasa, 01 août 2023 (ACP).- Les organisations de la société civile en République démocratique du Congo ont été appelées à sensibiliser la population à lutter contre la traite des êtres humains, dans un communiqué de la ‘’Dynamique de lutte contre le trafic humain (DCTH)’’, parvenu mardi à l’ACP.
« Nous avons saisi l’occasion pour réaffirmer notre engagement à lutter contre le trafic humain qui met en mal la sécurité et la cohésion sociale dans le pays », a déclaré le coordonnateur national de la Dynamique de lutte contre le trafic humain, Dieu Merci Kitambo, en marge de la journée internationale de la traite des personnes.
Pour Dieu Merci Kitambo, cette journée permet au système des Nations Unies, aux pouvoirs publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation en vue de lutter contre la traite des personnes qui est une violation odieuse des droits humains et des libertés fondamentales.
M. Kitambo a, à cet effet salué des avancées significatives du point de vue de la réalisation des différentes actions de sensibilisation contre la traite des personnes en RDC, ainsi que des efforts fournis par le parlement qui a voté à l’unanimité, la loi pénale numéro 22/ 067 du 26 décembre 2022 qui la criminalise.
Dans le même ordre d’idée, la Dynamique milite contre la traite des personnes, encourage également le partenariat entre l’USAID, l’OIM et l’État congolais dans cette lutte. Elle reste solidaire aux victimes de la traite des êtres humains et exhorte les communautés congolaises à la surveillance participative citoyenne pour lutter contre ce crime en RDC.
Il sied de rappeler que la journée internationale de la traite des personnes est célébrée le 30 juillet de chaque année, axée sur le thème : « Chaque victime de traite des êtres humains compte, ne pas laisser personne de côté ».
Par rapport au résultat attendu à travers le monde
Les crises mondiales, les conflits et l’urgence climatique augmentent les risques de traite des êtres humains. Les déplacements et les inégalités socio-économiques affectent des millions de personnes dans le monde, les rendant vulnérables à l’exploitation par les trafiquants. Les personnes qui n’ont pas de statut légal, qui vivent dans la pauvreté, qui ont un accès limité à l’éducation, aux soins de santé ou à un travail décent, qui sont confrontées à la discrimination, à la violence ou aux abus, ou qui viennent de communautés marginalisées, sont souvent les premières cibles des trafiquants.
Au niveau mondial, les réponses nationales, en particulier dans les pays en développement, semblent se détériorer. Les taux de détection ont chuté de 11 % en 2020 et les condamnations de 27 %, illustrant un ralentissement mondial de la réponse de la justice pénale à la traite d’êtres humains.
La pandémie de COVID-19 a également modifié les caractéristiques de cette traite, en la plongeant davantage dans la clandestinité et en augmentant potentiellement les risques pour les victimes en rendant le crime moins susceptible d’être porté à l’attention des autorités. Ainsi, 41 % des victimes qui parviennent à échapper à leur calvaire s’adressent aux autorités de leur propre initiative – un autre signe clair que les mesures de lutte contre la traite des êtres humains ne sont pas à la hauteur.
Dans le contexte de la traite d’êtres humains, le fait de laisser des personnes de côté signifie : « échouer à éliminer l’exploitation des victimes de la traite, à venir en aide aux victimes après leur libération et laisser des groupes identifiables vulnérables aux trafiquants ».
ACP/ KHM