L’absence de la solidarité féminine, cause de leur faible représentativité dans les institutions

Kinshasa, 9 juillet 2023 (ACP).- L’absence de la solidarité féminine figure parmi les causes principales de leur faible représentativité dans les institutions du pays, a affirmé la coordonnatrice de la Fondation Hans Seidel, Fifi Falasi, lors d’un entretien samedi avec l’ACP à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« Pour une bonne représentativité des congolaises au sein des institutions politiques aux prochaines échéances électorales, les femmes doivent soutenir les candidatures de leurs paires. Elles doivent travailler en symbiose afin de gagner l’électorat et augmenter le nombre des femmes dans les instances de prise de décision », a-t-elle ajouté.

Pour y parvenir, il y a lieu de les sensibiliser à travers les campagnes de mobilisation à voter pour femmes en se démarquant au niveau de leurs cahiers de charges.

Mme Falasi a fait savoir que depuis les élections de 2006, les femmes travaillent en concurrence et ne votent pas pour leurs paires. Elles se combattent entre-elles et cette situation ne va pas les aider émerger.

« La femme connait les besoins des autres femmes mieux que quiconque. Le combat pour son autonomisation reflète les aspirations de plusieurs autres femmes et jeunes filles. Si la femme a le soutien de son amie, je suis convaincue qu’elle va contribuer énormément à l’amélioration des conditions de vie de beaucoup », a-t-elle souligné.

Elle a indiqué que le taux des femmes enrôlées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), représente 51,17% contre 48,83% les hommes. Cela veut dire qu’il y a possibilité que les femmes gagnent l’électorat sur l’ensemble du territoire national.

« Les qui vont postuler peuvent faire appel aux femmes leaders d’opinion ayant une certaine audience au niveau de la base, notamment les femmes responsables dans les églises, marchés, universités, les maraîchères pour ainsi avoir des voix », a souligné la Coordinatrice du Programme à la Fondation Hanns Seidel.

Comment convaincre l’électorat féminin

« L’électorat féminin est souvent difficile à convaincre. C’est ainsi qu’il faut une bonne communication partant de la présentation des projets révolutionnaires et des messages touchant les réalités de terrain afin de gagner la confiance de sa communauté », a dit la députée nationale candidate de la circonscription de Funa, Valérie Kabanga Kalala.

De son côté, Mme Nelly Tshalu future candidate à la députation nationale au district de Tshangu, a déploré le fait que malgré le nombre élevé d’électrices, les femmes candidates ne sont pas soutenues.

« C’est depuis longtemps que j’ai commencé à me préparer en ciblant les femmes, précisément les maraîchères. Nous organisons des activités pour échanger les idées et les motiver par rapport à leur travail. Etant consciente du poids électoral de la gent féminine, j’ai constitué ma base avec qui je travaille depuis 2019 », a-t-elle fait savoir.

Pour rappel, c’est depuis 26 novembre 2022 que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait fixé la date du scrutin tant présidentiel, national que provincial au 20 décembre prochain. ACP/ CL

Fil d'actualités

Sur le même sujet