Kinshasa, 20 juin 2024 (ACP).- Le changement des mentalités a été recommandé aux jeunes congolais en vue d’assumer pleinement leurs responsabilités pour le décollage de la République démocratique du Congo (RDC), lors d’une conférence organisée jeudi par une structure des jeunes au centre de Kinshasa.
« La déprogrammation positive des mentalités veut dire le changement de mentalités. C’est la seule thérapie aux maladies qui empêchent les jeunes congolais d’assumer pleinement leur rôle pour le décollage de notre pays, la RDC », a déclaré M. Eugène Kandolo, entrepreneur congolais.
« Le changement de mentalités soigne le problème de crise identitaire, d’égoïsme, de fatalisme et même du pessimisme, vis-à-vis de notre propre pays. La déprogrammation positive doit être structurée. Pour cela, il faut un programme sérieux avec des animateurs et je crois que c’est le chantier des chantiers dans ce pays », a-t-il souligné.
Selon M. Kandolo, les jeunes ont une vocation, une grande responsabilité dans l’accomplissement de cette vocation.
« Une des citations de Franck Fallon dit : « dans une certaine opacité, à chaque génération, la jeunesse devrait comprendre sa mission, l’accomplir ou la trahir”. Notre jeunesse a le devoir d’accomplir sa mission et non la trahir. Or il y a des maladies qui nous empêchent à mieux faire. Comprendre ces maladies ou ces problèmes nous aidera à changer les choses dans notre pays », a-t-il poursuivi.
Les maladies qui empêchent les jeunes à jouer leur rôle pour le développement
Par ailleurs, M. Kandolo, également coach en développement personnel, a indiqué que la crise identitaire, l’inconscience de notre identité individuelle ou collective empêchent les jeunes congolais d’avancer et de poser de bons actes.
« Quand on n’est pas conscient qu’on appartient à une nation qui a des valeurs, qui a une destinée, c’est pourquoi ils se comportent n’importe comment », a-t-il indiqué, avant de souligner que « tant qu’on ne s’accepte pas étant que Congolais, on ne sera pas capable de poser de bons actes au profit de notre nation. Il faut s’accepter et aimer ce que l’on est ».
Une autre maladie au sein de la jeunesse congolaise, a précisé M. Kandolo, c’est l’incapacité à se fédérer.
Les jeunes ont du mal à se mettre ensemble. Martin Luther King disait : « lorsqu’on refuse de se mettre ensemble pour trouver des solutions, on va mourir ensemble comme des idiots”. Et c’est ce qui se passe ici chez nous. Prenons l’exemple de la question des élections où beaucoup de jeunes leaders y sont allés en ordre dispersé », a-t-il déploré.
Pour M. Kandolo, la tendance à critiquer tout ce qui est fait par un Congolais, ce complexe de penser que tout ce qui vient d’ailleurs c’est bien, décourage beaucoup de jeunes qui veulent agir pour le développement du pays.
La dernière maladie, c’est la fatalité et la passivité qui créent la prédisposition à l’aliénation mentale qui contient deux acteurs principaux. C’est soit l’Occident, soit les dirigeants. C’est comme ça qu’on a des jeunes prêts à devenir des robots juste à cause des bourses ou voyages à l’étranger. D’autres participent même au complot contre le pays, a-t-il précisé, avant d’appeler la jeunesse congolaise à travailler pour l’intérêt du pays.
Cette conférence, note-t-on, a été organisée par le Cercle des jeunes investis pour la République (Cejirep), ayant comme thème principal « le rôle et la responsabilité de la jeunesse dans le processus de décollage de la RDC, enjeux et perspectives face à la conjoncture actuelle ».
ACP/