Kinshasa, 15 avril 2025 (ACP).- Un appel à l’appropriation des processus de paix en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands-Lacs a été lancé mardi à Kinshasa, aux femmes congolaises, lors d’un atelier d’information et d’actualisation du Plan d’actions prioritaires.
« Les objectifs étaient de mobiliser les femmes et de susciter leur engagement à s’approprier des processus de paix en RDC et dans la région des Grands-Lacs et de l’Afrique entière, de partager les informations sur les réalisations, les résultats clés obtenus et les nouveaux enjeux ainsi que le processus de paix de Luanda et de Nairobi » a déclaré Faida Mwangilwa, membre fondatrice de la Synergie des femmes pour la paix et sécurité (SFPS).
Elle a suggéré la fusion de deux processus de paix de Luanda et de Nairobi.
Thérèse Nzale, point focal de la Synergie au niveau du Fonds pour la femme congolaise (FFC) a, de son côté, fait savoir que l’application les clauses de différents accords de paix et la difficulté d’échanger avec les autorités nationales pour comprendre les enjeux et apporter une contribution substantielle constituent de principaux défis au processus de paix en RDC.
« La SFPS a récolté des résultats non négligeables à son actif et assez encourageants. Face à la dynamique actuelle de l’explosion de la situation sécuritaire marquée par l’expansion rapide des rebelles des AFC/M23 soutenus par le Rwanda, depuis janvier 2025, la SFPS a jugé utile de réajuster son plan d’actions prioritaires pour s’adapter au contexte actuel« , a-t-elle expliqué.
Elle a souligné les defis auxquels la Synergie fait face, notamment le manque de moyens nécessaires pour la mise en oeuvre du plan d’actions, eu égard au contexte dynamique et aux urgences.
« La Synergie des femmes congolaises doit se mettre à l’oeuvre pour apporter sa contribution à tous les niveaux à travers une participation efficace, égalitaire, et déterminante. Nos grand-mères, mères, soeurs, filles et petites filles ont droit à une vie sans peur d’entendre des armes, de se retentir et de sang des innocents coulés. Levons-nous et oeuvrons pour la paix en RDC et dans la région des Grands-Lacs« , a-t-elle lancé.
Pour sa part, Elodie Ntamuzinda a abordé le processus de paix amorcé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et Eglise du Christ au Congo (EEC) pour le pacte social pour le mieux vivre-ensemble.
Elle a réitéré l’appel à toutes les parties prenantes à s’unir sans délai autour de la recherche de vraies pistes déjà préconisées par tous les sommets y afférents, car un pacte sans engagement réel et sans inclusion, n’est qu’un papier volant.
» C’est ensemble, et maintenant que nous devons agir sans laisser personne pour compte, car la paix ne se décrète pas. Elle se construit. Elle se mérite. Elle se vit« , a-t-elle martelé.
» Soyons désormais en alerte, car si nous marchons, nous allons encore accumuler un grand retard, nous devons plutôt emprunter les ailes et voler ensemble« , a-t-elle ajouté.
80 participants ont pris part à cette activité avec le concours de la Division Genre de la MONUSCO et de l’ONU-Femmes. ACP/