Les jeunes d’une structure sensibilisés à la sexualité responsable

Kinshasa, 04 septembre 2024 (ACP).-   Les jeunes, membres d’une structure ont été sensibilisés mercredi à la sexualité responsable en vue de leur donner  l’information nécessaire sur la santé sexuelle et reproductive, lors d’une matinée d’échange à Masina, (Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« Cette matinée d’échange ayant pour thème « Le leadership féminin pour une sexualité responsable », avait pour but de donner l’information nécessaire aux jeunes, membres de l’ONG « Mouvement action des jeunes » (MAJ) sur la santé sexuelle et reproductive afin d’éviter les infections sexuellement transmissibles (IST) notamment le VIH-sida, les grossesses non désirées et toutes les conséquences liées à  une sexualité non maîtrisée », a déclaré Jean Guelord Ndombasi, coordonnateur de cette structure.

« La sexualité responsable oblige à la jeune fille de faire tous les quatre mois  le prélèvement vaginal (PV) dans les structures hospitalières appropriées.  Aussi la jeune fille et le jeune garçon doivent-ils réfléchir à tout moment avant d’avoir des rapports sexuels en utilisant le préservatif pour éviter les IST, les grossesses non désirées ou le VIH-sida, a-t-il ajouté , à  l’occasion de la journée mondiale de la santé sexuelle célébrée le 4 septembre de chaque année.

Pour M. Ndombasi, le leadership en santé sexuelle se définit comme étant  la capacité qui conduit la jeune fille à prendre des décisions éclairées car, a-t-il rappelé, personne ne peut lui imposer toute décision en matière sexuelle. Elle est libre de choisir son moment où la période pendant laquelle elle peut se livrer à une activité sexuelle et être capable d’en assumer les conséquences. Un engagement qui doit être en harmonie avec ses études pour les jeunes scolarisés par exemple.

Sans tabous, ni langue de bois, les orateurs ont répondu à toutes les interrogations et préoccupations soulevées par des étudiants concernant la santé sexuelle et de la reproduction. Pour l’animateur de cette activité, l’acte sexuel est psychologique et les deux partenaires doivent être consentants et faire usage de toute méthode contraceptive pour être à l’abri de tout risque.

Il a déconseillé  toute utilisation des aphrodisiaques et autres stimulants car elle entraîne des fâcheuses conséquences à l’organisme humain surtout aux jeunes. L’activité a été sanctionnée par la démonstration du port des préservatifs féminin et masculin par les jeunes devant l’assistance et les animateurs du Maj qui ont corrigé les erreurs et omissions constatées lors de cet exercice pratique.

L’importance de la contraception

Par ailleurs, Mme Claudine Ngalula, conseillère des jeunes dans cette structure, a indiqué que la contraception permet d’instaurer de nouveaux rapports homme-femme et de dissocier la sexualité à la fécondité, en libérant le couple de l’angoisse d’une grossesse non désirée. Au-delà, la contraception favorise une meilleure égalité entre les hommes et les femmes en donnant à ces dernières un contrôle ainsi qu’un pouvoir sur leurs désirs de fertilité. Le Maj plaide également pour la création des espaces sûrs qui passent par le changement des politiques et des normes sociales. 

Selon cette organisation, les jeunes ont cependant besoin des espaces où la confidentialité et le respect de leurs droits sont garantis en matière d’accès à l’information ainsi qu’aux services de santé sexuelle et reproductive.  La contraception a placé l’homme et la femme dans un rapport égalitaire et non plus hiérarchique. Les naissances sont espacées à volonté par le couple », a-t-elle dit. Elle a également ajouté en disant que l’avènement de la contraception a bouleversé la vie de plusieurs femmes : une révolution sexuelle, de la famille et même des rapports au sein du couple.

Désormais, les femmes planifient les grossesses seules ou avec les pères dans un projet à deux. Elles deviennent partenaires puisque la présence d’enfants, leur nombre et le moment de leur arrivée ne sont plus subis mais choisis.  Nous encourageons aussi les jeunes à fréquenter les centres de santé qui sont les endroits sûrs pour avoir l’information souhaitée en matière de sexualité et de donner des armes pour qu’ils y demeurent longtemps, a-t-elle conclu. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet