Kinshasa, 03 mai 2024(ACP).- La journée internationale de la liberté de la presse constitue une occasion pour les professionnels des médias de se remettre en cause, a-t-on appris vendredi d’un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). « La commémoration de la Journée de la liberté de la presse constitue pour nous une interpellation, en tant que professionnels des medias sur le libertinage qui s’observe actuellement, surttout les réseaux sociaux. D’où l’importance de nous remettre en cause pour notre métier du journalisme », a déclaré Elsa Indombe, directrice adjointe de l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem). « La liberté de la presse est un idéal pour mieux servir étant journaliste, car il nous faut savoir que le rôle du journaliste est d’avoir la facilité d’accéder dans diverses sources sans crainte pour recueillir des informations », a-t-elle ajouté, avant d’évoquer l’aspect confusionnel entre liberté et libertinage dans la profession journalistique. « Ce qui se passe sur terrain rabaisse de fois notre métier. Comme ce fléau des youtubeurs et tik tokeurs, non comme journaliste mais influenceurs. Cela ne constitue plus la liberté de la presse, mais plutôt le libertinage car il y a plusieurs dérapages dans ce secteur », a-t-elle déploré. Mme Indombe a, par ailleurs, appelé le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) à régler ce problème et à réguler ce secteur de la communication en RDC, car les journalistes sont souvent confondus à ces influenceurs. Pour elle, les journalistes sont butés à plusieurs problèmes dans l’exercice de leur profession, notamment des agressions, des menaces, des violences, après avoir diffusé une information, même si elle s’avère vraie mais qui touche une certaine opinion qui n’est pas d’accord à l’information. ACP/