Kinshasa, 12 décembre 2024 (ACP).- La nature des violences basées sur le genre (VBG) ainsi que leur impact sur les victimes a fait l’objet d’une sensibilisation jeudi à Kinshasa en République démocratique du Congo, à l’intention des cadres et agents de la coordination nationale du Programme de désarmement, lors d’un atelier dans le cadre de la clôture des 16 jours d’activisme.
«En tant qu’acteurs du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et social (P-DDRCS), nous avons un rôle clé à jouer. C’est la raison de cette sensibilisation à la nature des VBG et leur implication sur les victimes afin de promouvoir un environnement où les droits des femmes sont respectés, où leur voix est entendue et où elles participent pleinement à la reconstruction de nos communautés », a déclaré Christian Ngoy, membre de la coordination nationale de P-DDRCS.
« Les 16 jours d’activisme nous rappellent que chaque action, chaque décision que nous prenons peut contribuer à transformer des vies et à briser les chaînes de l’injustice. D’où cet atelier n’est pas simplement une activité parmi tant d’autres ; c’est une démarche qui reflète un engagement collectif en faveur de l’égalité, de la justice et de la dignité humaine. Aujourd’hui, nous nous unissons pour affirmer que la lutte pour les droits des femmes n’est pas seulement une question de justice sociale, mais également un fondement pour construire des communautés pacifiques, résilientes et prospère », a-t-il soutenu avant de réitéré l’engagement de sa coordination nationale dans cette lutte.
La pauvreté, une de causes des violences faites à la femme
Me Nelly MBANGU facilitatrice de cet atelier et présidente de l’association « Sauti Ya Mama Mukongoman» et partenaire du P-DDRCS a par ailleurs, épinglé les notions de base sur toutes les formes de violences sexuelles et celles basées sur le genre, la différence entre le sexe et le genre ainsi que la situation des femmes victimes au Nord-Kivu et en Ituri. Pour elle, plusieurs facteurs favorisent les violences faites à la femme et à la jeune fille à savoir : la pauvreté, la situation climatique, la crise sanitaire et humanitaire (conflits armés), l’absence de l’autorité de l’Etat ainsi que la dégradation des droits de l’homme. Me MBANGU a outre parlé du circuit de référencement jusqu’à la prise en charge multisectorielle des survivants des violences basées sur le Genre.
Il y a lieu de noter que la stratégie nationale du P-DDRCS, dans le cadre de la réintégration communautaire, compte parmi les bénéficiaires du Programme, les victimes des violences faites aux femmes et aux filles. Cette activité était organisée par la Coordination nationale à travers sa cellule Genre avec pour objectif de sensibiliser et renforcer en capacité les cadres et agent de cette structure notamment sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles dans les communautés et encourager l’engagement des hommes et des jeunes dans la lutte contre toutes ces formes des violences.
Le thème abordé : « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et filles ». Les activités commémorant les 16 jours d’activisme de lutte contre toutes formes des violences sexuelles faites aux femmes et aux filles avaient débuté le 25 novembre journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se clôturaient le 10 décembre lors de la journée consacrée aux droits de l’homme. ACP/