Kinshasa, 25 février 2025 (ACP).- L’implication des hommes a été sollicitée mardi, par une ONG, dans un entretien, pour soutenir la prise en charge des femmes cancéreuses, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). « La santé de la femme ne doit pas être uniquement la responsabilité de celle-ci. Lorsqu’on est dans l’intimité, il est facile pour les hommes de sentir ou de détecter une anomalie chez leurs partenaires. Le rôle primordial qu’ils doivent jouer, c’est en détectant précocement des signes de la maladie chez leurs partenaires, en particulier lorsqu’il s’agit de lutter contre une maladie aussi grave que le cancer du sein », a déclaré Carine Nanikian, présidente de l’ONG « Espoir pour Elles ». « Chers hommes, vous avez un grand rôle à jouer dans la santé de vos partenaires. Vous devriez prendre en main la santé de vos compagnes et de ne pas hésiter à leurs soutenir dans les moments difficiles étant donné que des nombreuses femmes, par pudeur ou par crainte, cachent leurs symptômes, ce qui rend encore plus important le rôle du partenaire masculin dans la détection précoce de cette maladie », a-t-elle ajouté. Mme Nanikian a, à cette occasion, dénoncé l’indifférence de certains partenaires qui, malgré la souffrance évidente de leurs compagnes, restent inactifs. « Voir une femme qui a développé la maladie, dont le sein est en train de se décomposer, et que son partenaire observe sans agir, je peux appeler cela de la non-assistance à personne en danger », a-t-elle dit, avant d’appeler les hommes à être responsables et à ne pas fermer les yeux lorsqu’ils constatent que leurs compagnes souffrent. Elle a, également mentionné que certaines femmes, par timidité ou peur des examens à passer dans des hôpitaux, évitent de consulter un médecin. « Au regard de cet état des choses, j’appelle les hommes à leur responsabilité et à jouer un rôle décisif afin qu’ils accompagnent et encouragent leurs épouses, mères de leurs enfants à se faire soigner », a invité Mme Nanikian. « Je suis aussi survivante du cancer du sein. C’est pour cela que je souligne l’urgence d’agir pour éviter des tragédies évitables. Il est très difficile de voir une femme de notre génération mourir et laisser ses enfants petits alors qu’elle aurait pu être soignée convenablement », a-t-elle fait savoir, avant de mettre en lumière le drame humain qui se joue souvent par manque de détection précoce et de soutien familial. L’ONG « Espoir pour Elles » avait levé sa voix le 4 février dernier, lors de la célébration de la Journée mondiale du cancer, pour rappeler que face au cancer, l’union, la prévention, la solidarité et la détermination sont les plus grandes forces pour lutter contre cette maladie. ACP/
L’implication des hommes sollicitée dans la prise en charge du cancer de sein
Une photo de Mme Nanikian, présidente de l’ONG « Espoir pour Elles »