Matadi, 10 octobre 2024 (ACP).- Le renforcement des capacités des prestataires des services de collecte et de rapportage des données liées à la violence basée sur le genre (VBG) est au centre d’un atelier de cinq jours, à Matadi, au Kongo Central (sud-ouest de la République démocratique du Congo), a appris l’ACP jeudi de la division provinciale du genre.
« L’atelier d’aujourd’hui a pour objectif de renforcer les capacités des prestataires des services sur l’utilisation des outils de collecte et de rapportage des données sur la violence basée sur le genre (VBG), avec l’application de VBG collecte », a indiqué Mme Didienne Bunga, cheffe de division provinciale du genre du Kongo Central, au cours de ces assises tenues dans le cadre de la mise en œuvre du projet unis pour l’égalité du genre,
« Cette nouvelle application de VBG collecte va permettre à l’Etat congolais, à travers le ministère du genre, famille et enfant, d’avoir les données fiables, en temps réel, dans la base des données nationales », a-t-elle ajouté.
La cheffe de division provinciale du genre a exhorté les participants à s’impliquer activement dans les travaux de cet atelier, pour qu’à la fin chacun soit capable d’utiliser les outils de collecte et de rapportage mis à disposition de la population.
Pour sa part, la représentante du représentant résident de l’ONU femmes en RDC, Mme Aimée Espérance Matungulu, a fait savoir que la mise à disposition de données qualitatives et quantitatives sur les violences sexuelles basées sur le genre permettra de mieux orienter les actions de programmation, de plaidoyer et de dialogue politique, et surtout de suivi des engagements au niveau national, régional et internationale.
Mme Aimée Espérance Matungulu a énuméré les principaux défis à combler, que les bénéficiaires de ce renforcement des capacités doivent retenir au niveau des données, à savoir l’engagement soutenu de tous les acteurs à travers un protocole, pour la collecte et l’alimentation de la base de données sous le leadership du ministère du genre, un travail d’ensemble pour avoir une unique base des données pour le pays, ainsi que la faible capacité technique et opérationnelle de la structure du ministère en charge de la base de données, pour coordonner la collecte, l’analyse et la production.
Cet atelier de cinq jours (8 au 12 octobre), organisé par la direction d’études et de planification du ministère national du genre, avec l’appui de l’Union européenne (UE) à travers l’ONU-Femmes, connait la participation de plusieurs délégués venus de différentes provinces, notamment de Kinshasa, Tshopo, Ituri, Nord-Kivu, Kasaï, Kwango et du Kongo Central. ACP/ C.L.