Mois de la femme : Plaidoyer pour compatir avec les victimes féminines des violences dans l’est de la RDC

Kinshasa, 10 mars 2023 (ACP).- La journée du 8 mars  a été célébrée, mercredi, sous le signe de la compassion aux femmes et filles de l’Est de la République démocratique du Congo, victimes des affres de la guerre d’agression du M23, appuyée par le Rwanda, a condamné, jeudi, la vice-présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Joëlle Mbamba Kona.

« Nous devons avoir de la compassion à nos sœurs de l’Est, victimes d’une guerre imposée par le Rwanda au travers le M23. Je condamne à cette l’occasion tout comportement allant dans le sens de dénigrer les femmes et filles », a déclaré, la vice présidente de la CNDH, au cours d’une conférence de presse organisée jeudi à Kinshasa.

« Je salue la bonne volonté du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi  de disposer un cadre de dialogue avec les femmes.  J’étais ravie de la journée du 8 mars, édition 2023 qui a permis aux différentes couches des femmes de la RDC de plaider auprès du Président de la République pour l’amélioration de leurs conditions de vie et le rétablissement de la paix », a laissé entendre, Mme Joëlle Mbamba Kona .

Elle est d’avis qu’il faut une campagne de sensibilisation de collecte de fonds pour les victimes des guerres dans l’est de la RDC. «  Nous devons mettre la main dans la pâte comme l’a dit, la ministre du genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya, pour venir en aide à nos sœurs victimes des atrocités qui sévissent dans l’est de la RDC. Ces femmes qui manquent les produits de premières nécessités  ont besoin de notre soutien pour subvenir à leurs besoins de bases », a souligné Me Kona.

S’agissant du thème international : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes » et du thème national : « Education numérique, égalité pour la paix et l’autonomisation des femmes et des filles en RDC », Elle a salué l’accent mis sur l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le quotidien des femmes et filles dans le seul optique d’utiliser les opportunités qu’offre le numérique pour faire avancer l’égalité des sexes.

« Je pense que la femme doit être instruite pour qu’elle soit plus incluse dans la gestion de la chose publique. La femme a déjà sa place et ne doit pas oublier sa valeur. Elle doit travailler pour la libération de sa propre image. », A fait savoir Me Kona, précisant qu’on doit avoir plus des femmes qui parlent et aussi avoir plus d’homme qui écoutent les femmes.

« A la femme, je demande d’analyser sa situation actuelle et cherchons comment nous pouvons militer pour que le droit de la femme soit effectivement prise en compte dans toutes les décisions. J’encourage aussi tous les militaires qui se battent pour l’intégrité nationale », a-t-elle insisté.

Me Mbamba, également présidente de l’Alliance internationale des femmes avocates section République démocratique du Congo (AIFA/RDC), une structure qui milite pour les droits de la femme à travers des campagnes  de sensibilisation en vue de vulgariser les valeurs citoyennes, tout en invitant le gouvernement congolais et les acteurs au développement à faciliter l’intégration des filles au monde numérique.

ACP/KHM

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