Goma, 16 juin 2023 (ACP).- Les femmes déplacées venues du territoire de Rutshuru, vivant dans le camp de déplacés de Kanyaruchinya, dans le territoire de Nyiragongo, à l’entrée de la ville de Goma, se disent être victimes des violences sexuelles par des hommes armés, non autrement identifiés, a appris l’ACP d’une des victimes qui a préféré garder l’anonymat.
« Nous sommes violées chaque jour et nous ne connaissons pas ces gens qui nous font cet acte et ça nous ronge le cœur car on ne sait pas si ces hommes-là sont malades ou en bonne santé. Nous commençons à avoir peur pour sortir la nuit pour aller se soulager, car ils sont aux environs lors que nous partons nous ravitailler en bois de chauffage dans le parc de Virunga, c’est là où se trouve leur siège, ils nous déshabillent et font ce qu’ils veulent de nous et après qu’ils aient terminé, nous restons là-bas jusqu’à ce que chacune reprenne connaissance et puis on rentre tous très fatiguées », a déclaré une victime qui en appelle à plus d’actions pour sécuriser les sites hébergeant les déplacés.
Ces femmes demandent au gouvernement national de les aider à retourner chez eux car ils vivent dans une situation misérable
surtout qu’à part le viol, la famine les accable également.
Plus de 700.000 déplacées ayant fui la guerre du M23 ont été accueillies dans les six sites érigés dans les périphéries de la ville de Goma.
Ils ont quitté leurs villages dans le territoire de Rusthuru et Masisi par craintes des exactions perpétrées par l’armée rwandaise sous le label du Mouvement du 23 mars. ACP/CL