Ouverture d’un atelier sur la sécurité foncière des femmes et l’entrepreneuriat féminin dans l’agriculture en RDC

Kinshasa, 02 mars 2022 (ACP).- La secrétaire générale au ministère du Genre, famille et enfant, Adrienne Binwana Lufunangoy a, au nom de la ministre du Genre, ouvert mercredi, à l’hôtel Memling, à Kinshasa, l’atelier de renforcement des capacités organisé par le Centre africain de politique foncière (CAPF), sous le thème « Renforcer la tenure, la sécurité foncière des femmes et l’entrepreneuriat féminin dans l’agriculture en République démocratique du Congo ».

Mme Binwana a, à cette occasion, encouragé et félicité les organisateurs de cet atelier pour leur initiative sur la tenure et la sécurité foncière des femmes, en souhaitant un heureux mois de mars aux femmes qui soulèvent leurs voix dans la lutte pour leur promotion et la défense de leurs droits dans le pays.

Elle a indiqué le problème foncier des femmes est très crucial, car leur droit foncier est limité, mettant un accent particulier sur les efforts à fournir pour l’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des familles en général et celle des femmes, agents économiques en particulier.

La SG du Genre a reconnu le rôle primordial que joue  la femme dans le secteur de l’agriculture qui emploie plus de 70% des femmes dans les zones rurales. « Comme elle contribue au développement et à l’économie du pays, il faudrait à tout prix améliorer ses conditions, alléger ses tâches pour voir son rendement s’améliorer », a-t-elle soutenu. Elle a, en outre, soulevé deux problèmes majeurs des femmes dans le secteur foncier, à savoir, le changement climatique et la discrimination de celle-ci dans les responsabilités sociales.

La coordonnatrice du CAPF, Joan Kagwanja a, pour sa part, indiqué que cet atelier de deux jours, soit du 02 au 03 mars, permettra aux participants de s’imprégner de la problématique du genre dans les questions foncières et agricoles.

L’atelier poursuit plusieurs objectifs, notamment l’amélioration de la compréhension de la nature et de l’ampleur des principaux défis associés au renforcement de la sécurité foncière des femmes, la dotation  des participants des connaissances et des compétences requises pour mieux s’attaquer aux disparités entre les sexes autour de la terre, en vue de renforcer la sécurité foncière des femmes.

Cet atelier consiste également de faciliter le partage d’expériences et de l’apprentissage avec les pairs, en sensibilisant les parties prenantes aux engagements, cadres et outils régionaux et nationaux existants liés à la sécurité foncière des femmes.

Plaidoyer pour l’amélioration de la sécurité foncière des femmes

 Par ailleurs, le directeur des Affaires foncières, Makando Ngu a indiqué que l’administration foncière, en collaboration avec celle du genre feront un Plaidoyer pour l’amélioration de la sécurité foncière des femmes et leur autonomisation dans ce secteur.

Selon M. Makando, les femmes contribuent au développement socioéconomique du pays, en s’engageant dans diverses entreprises économique, y compris l’agriculture. Il a déploré le fait que la tenure foncière de la femme, actrice majeure dans le secteur agricole reste encore fragile et augmente sa vulnérabilité socio-économique.

« La terre demeure un atout et un facteur de production crucial pour le développement social et économique de tout pays », a dit M. Makandou, relevant l’une des caractéristiques les plus importantes dans la loi de 1973 dite foncière, celle-ci n’établit aucune discrimination dans l’accès aux titres fonciers.

« Un homme tout comme une femme peut obtenir un titre sur les terres sur lesquelles elle ferait la demande selon les dispositions légales en la matière. Ce pendant, la majorité des terres congolaises notamment les terres rurales sur lesquelles se pratique l’agriculture, activité quotidienne qui assure la subsistance de plus de 70% de la population congolaise, restent régies par les différentes coutumes et traditions qui continuent à entretenir une discrimination fondée sur le sexe, souvent en défaveur de la femme », a-t-il souligné en conclusion.

Il sied de rappeler que le CAPF, anciennement dénommée « Initiative pour la politique foncière (LPI) » a été créée en 2006 en tant qu’initiative conjointe de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD). Son objectif est de permettre l’utilisation du foncier, en vue de donner un élan au processus de développement africain. ACP/Kayu/OB/KJI/GGK/KMT/NMM

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