Plaidoyer pour l’adoption  d’une loi électorale prenant en compte la parité

Kinshasa, 24 Octobre 2021 (ACP).- La présidente de la commission genre de l’Assemblée nationale, Christelle Vuanga a, au cours d’une séance de travail tenue vendredi, dans la salle de spectacle du Palais du peuple dans la commune de Lingwala, rassuré au groupe chargé du plaidoyer « Voix et Leadership des Femmes (VLF) », de son accompagnement pour l’adoption d’une loi électorale prenant en compte la parité  avec clause de contrainte.

 Ce plaidoyer a été mis en place par l’ONG « Afia Mama », a –t-elle dit, avant d’indiquer qu’une réunion présidée par la présidente de ladite commission en présence  des autres collègues députés nationaux. Le groupe de plaidoyer VLF a souligné  Mme Vuanga que la non application des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux sur l’application effective des droits électoraux des femmes et des PVH constitue une violation intentionnelle et permanente de l’article 215 de la Constitution au regard du système moniste dans lequel la RDC fait partie en Droit International.

La présidente de  cette Commission a accepté d’être point focal entre le parlement et les associations féminines de la société civile regroupées au sein du groupe de plaidoyer VLF afin d’aboutir à un résultat final positif. Elle a également suggéré la tenue des séances techniques entre les parties prenantes pour analyser et harmoniser l’argumentaire avant son adoption dans la réforme de la loi électorale.

Pour Mme Anny Modi, directrice exécutive de  l’Asbl « Afia Mama », le non harmonisation des concepts dans les lois est une astuce perpétuelle pour diluer les droits électoraux des femmes.

Sur ce, elle a mentionné que ne pas rendre effective l’application de l’article 14 de la Constitution est un coup fatal infligé à l’Etat de Droit en République Démocratique du Congo(RDC).

La députée nationale et membre de la commission genre, Dominique Munongo  a, au  cours de ces échanges, suggéré d’associer leurs collègues masculins de la commission PAJ et certains experts pour bien mener ce plaidoyer. Car, a-t-elle expliqué,  la question de la parité ne concerne pas seulement les femmes parlementaires mais également les hommes afin de bien rendre contraignante la loi.

De son côté, M. Gody Kinkufi, assistant en charge des violences basées sur le genre au bureau de la conseillère du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les faites à la femme, a affirmé l’appui de la Présidence de la République quant à la démarche menée par le groupe de plaidoyer VLF.

Par ailleurs, les experts du groupe de plaidoyer VLF ont indiqué que toutes les dispositions des lois inferieures liées à l’organisation des élections contraires sont inconstitutionnelles. « Le non-respect de l’article 14 de la constitution peut ouvrir la voie à une action en inconstitutionnalité devant la cour constitutionnelle », ont-t-ils souligné.

Il sied de noter que Voix et Leadership des Femmes (VLF) en RDC est un programme financé par les affaires mondiales du Canada et exécuté par le Centre Carter pour une durée de cinq ans. Le programme VLP vise à accroître la jouissance des droits fondamentaux des femmes et le progrès de l’égalité du genre entre les sexes. ACP/C.L/Awa/SGB

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