Kinshasa, 20 juin 2024 (ACP).- Un appel pour la mise en œuvre des mesures législatives contraignantes condamnant les discours de haine en République démocratique du Congo (RDC) a été lancé aux autorités compétentes par un acteur social, dans un entretien jeudi avec l’ACP.
« Dans notre pays, il y a aucune disposition de lois spécifiques qui s’oppose aux déclarations à caractère tribal. C’est pourquoi, je sollicite des autorités compétentes la mise en œuvre des mesures législatives contraignantes condamnant les discours de haine », a déclaré Gloire Manessa, porte-parole de l’association »Action citoyenne de lutte contre les discours de haine ».
M. Manessa qui s’exprimait en marge de la Journée internationale de lutte contre les discours de haine, célébrée le 18 juin de chaque année, a fait savoir que ce genre de discours menacent le vivre ensemble et la cohésion nationale dans le pays.
« Les discours de haine sèment la graine de division entre les communautés. A titre d’exemple, les conflits entre Kasaïens et Katangais, mais également dans le Mai-Ndombe entre Téké et Yaka. Ils ont refait surface depuis un certain temps dans notre pays et l’on assiste de plus en plus à un regain de discours de haine tribale, exacerbée par certains leaders d’opinion » a-t-il souligné.
Pour rappel, la RDC a été le premier pays à abriter le colloque international contre les discours de haine, initié par les Nations Unies du 22 au 24 septembre 2021 à Kinshasa.
La première Journée internationale de lutte contre les discours de haine a été célébrée le 18 juin 2022. Selon l’Assemblée générale de l’Onu, cette résolution est une étape importante dans la lutte contre les discours de haine afin de promouvoir le dialogue interreligieux, interculturel et la tolérance.
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