Kinshasa, 15 juin 2023 (ACP).- Une évaluation des avancées de la lutte contre les violences sexuelles en période des conflits, a été réalisée jeudi, en République démocratique du Congo, par la ministre du genre, lors du 10ème anniversaire du communiqué conjoint des Nations-Unies RDC, a appris l’ACP dudit ministère. « Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du 10ème anniversaire du communiqué conjoint, signé le 30 mars 2013 entre le gouvernement de la RDC et les Nations-unies. Il a été question, pour ce 10ème anniversaire d’évaluer les progrès réalisés et de mettre en place un mécanisme permettant de lutter définitivement contre les violences sexuelles en période des conflits », a déclaré la ministre du genre, famille et enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko.
« C’est pour moi un plaisir et un honneur de prendre la parole à cette rencontre de haut niveau à l’occasion de la commémoration du 10ème anniversaire du communiqué conjoint, signé entre le gouvernement de la RDC et les Nations- Unies, sur la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits en République Démocratique du Congo« , a déclaré la ministre du Genre. Et d’ajouter : « Je salue les efforts du gouvernement à travers le Président de la République et le Premier ministre.
Je mets l’accent sur la nécessité de la mise en place de la TASK force.Je suis entièrement disposée à accompagner cette structure en vue de lutter contre les violences sexuelles non seulement dans l’Est, mais aussi dans l’ouest de la RDC », a rassuré Mme Masangu.La Représentante du secrétaire Général des Nations unies, Pramila Patten a, quant à elle, expliqué de manière brève, les violences sexuelles et leurs causes et a condamné certaines pratiques qui favorisent les violences sexuelles en RDC. Elle a également martelé sur l’existence de la justice, des efforts du gouvernement congolais ainsi que la participation de toutes les parties concernées dans cette lutte en RDC.
« Je salue le progrès que vous avez réalisé, mais tiens aussi à mesurer avec vous les défis qui restent à relever, pour plus de protection des congolais et des congolaises contre les violences sexuelles liées aux conflits. Les violences sexuelles est une des formes des violences les plus dévastatrices commises principalement sur les filles, les femmes, mais aussi sur les hommes et les garçons », a insisté Mme Pramila Patten, la Représentante spéciale des Nations unies, qui a fait également des recommandations au gouvernement congolais et aux autres partenaires. De son côté Chantal Mulop, conseillère spéciale du chef de l’État en charge de la jeunesse et de lutte contre les violences basées sur la femme, la jeune fille et la traite, a souligné la nécessité de la mise en place des mécanismes efficaces de lutte contre les violences sexuelles en zones des conflits et a loué les efforts du Président de la République dans l’éradication des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo. « Suite au rapport de Human Right Watch, considérant la violence sexuelle comme arme de destruction massive des communautés et des femmes. la Représentante spéciale des Nations unies honoraire a recommandé la mise en œuvre de trois résolutions 18-20, 18-88 et 18-60 du conseil de sécurité des Nations unies.
Ces résolutions ont insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces de lutte contre les violences sexuelles, en situation des conflits. C’est ainsi que les Nations unies et la RDC ont signé le communiqué conjoint, le 30 mars 2013, révisé en 2016 et en 2019. Il a été établi que plusieurs résultats n’avaient pas été atteints, c’est pourquoi un engagement avait été pris entre les deux parties, pour mettre fin aux violences sexuelles liées aux conflits », a expliqué Chantal Mulop. Plusieurs intervenants dont les ministres de la justice, celui des droits humains et le Représentant des FARDC en charge des violences sexuelles ont présenté, les avancées enregistrées dans ce domaine et ont soutenu la mise en place d’un mécanisme de lutte contre les violences sexuelles dans les zones des conflits.
Avec l’absence du premier ministre à cette rencontre, la lecture de la TASK force, ainsi que sa signature ont été renvoyées à une date ultérieure. La Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en charge des violences sexuelles en zones des conflits, la conseillère spéciale du chef de l’État en charge de la jeunesse et lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille, les leaders de a société civile ainsi que plusieurs officiels congolais et des diplomates accrédités en RDC ont pris part à cette cérémonie. ACP/