Kinshasa, 25 août 2023(ACP).- L’implication de la femme dans le processus de paix en RDC est une nécessité, a affirmé vendredi la présidente régionale de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, lors d’un atelier de l’évaluation organisé à l’intention des actrices sociales à Kinshasa.
»L’implication de la femme dans le processus de paix en RDC est une nécessité, dans l’ évaluation de la mise en œuvre de cet accord par la société civile car, les progrès dans le processus de paix seraient limités si les potentiels énormes et les valeurs des femmes et jeunes ne sont pas pris en compte dans la recherche de solutions durables et de la mise en œuvre de l’Accord-cadre », a déclaré la présidente régionale de la ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, Annie Matundu qui s’exprimait dans cet atelier de l’évaluation de redynamisation du Mécanisme National de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Et d’ajouter: « Pour y arriver, il y a plusieurs défis à relever. Il s’agit notamment de la vulgarisation du contenu de cet instrument régional au niveau de la base, le rôle de la femme dans la consolidation de la paix doit être participatif et non consultatif, la problématique de l’implication de la femme demeure une préoccupation ainsi que le manque de synergie des structures féminines sur la thématique paix et sécurité ».
Elle a fait savoir que le rôle que les femmes congolaises jouent dans l’appropriation de cet accord se fait à travers les axes prioritaires spécifiques que le gouvernement est en train de mettre en place.
Cependant, Mme Matundu a souligné qu’il faut faire ressusciter la plate-forme des femmes pour l’Accord-cadre instituée par la Première envoyée spéciale des Nations Unies pour la région des Grands lacs, qui était un catalyseur pour garantir la promotion d’une approche participative des droits des femmes afin de les permettre de jouer pleinement leur rôle dans le développement de leur communauté.
Par ailleurs, la présidente régionale de WILPF était appuyée par madame la coordonnatrice adjointe du MNS qui a abordé les résultats accomplis par les femmes au niveau de la Sous-région avec l’appui de quelques partenaires. « Il s’agit entre autres de la traduction en quelques langues nationales de l’Accord-cadre et la vulgarisation de cet instrument au niveau de la base dans les provinces concernées par les conflits ainsi que l’organisation des 4 conférences à Kinshasa et à Goma pour échanger sur les manières de lutter contre les violences sexuelles car, la RDC a plus d’expériences que les autres pays en cette matière« . ACP/Kayu