RDC: la maîtrise de la cartographie des interventions sur les VBG recommandée

Kinshasa, 10 mai 2024 (ACP).- La maîtrise de la cartographie des interventions et intervenants sur la thématique : « violences basées sur le genre » (VBG) a été recommandée vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo, lors de la clôture d’un atelier de formation.

« Plusieurs recommandations ont été formulées au cours de cette session de formation, notamment celle d’amener tout le personnel affecté dans les actions de prévention et lutte contre les VBG au sein de la Division urbaine des affaires sociales à maîtriser la cartographie des interventions et intervenants sur la thématique VBG », a déclaré Mme. Lucie Kanku, cheffe de la Division urbaine des affaires sociales (Duas).

« Multiplier les activités de renforcement des capacités du personnel de la Duas sur d’autres thématiques rattachées aux questions des VBG et de s’assurer de la disponibilité de la politique de sûreté et de protection des survivantes au sein de la Division afin que tous les personnel, fonctionnaire de l’état affecté à la Duas puisse signer le protocole tolérance Zéro », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Nkaku, les quarante acteurs sociaux de la Division urbaine des affaires sociales formés, doivent être en mesure de faire la restitution de l’atelier au niveau de son service.

« La DUAS se doit de renforcer la collaboration avec la  division urbaine du genre famille et enfant, de veiller à ce que tous agents respecte le principe ‘’ne pas nuire ‘’ à travers la réalisation de 4 (quatre) principes directeurs des interventions des VBG », a-t-elle indiqué.

M. Carlin Vese a, quant à lui, fait savoir que les quatre principes directeurs sont le droit à la sécurité, à la confidentialité, à la dignité et à l’autodétermination ainsi que la non-discrimination soulignant que le rôle de l’intervenant est celui d’utiliser une approche axée sur la survivante. 

« Le rôle principal d’un guide ou d’un formateur travaillant sur un processus impliquant la divulgation, l’apprentissage, la prise de décision, I’action et la transformation personnelle de la survivante est de gérer les attentes de la survivante et de ses proches », a-t-il martelé. 

L’intervenant doit se servir des connaissances des VBG dans son travail

M Vese a, par ailleurs, expliqué les responsabilités de l’intervenant (acteur social), qui sont notamment celles de se servir de ses connaissances sur les VBG dans son travail afin de fournir aux survivantes des informations sur la violence qu’elles ont subie afin de les aider à se rétablir. Il a également l’obligation a-t-il dit, de communiquer avec les survivantes de façon à établir une relation qui inspire confiance et qui favorise leur guérison et leur rétablissement.

« Les acteurs sociaux doivent mettre la survivante en contact avec d’autres défenseurs qui peuvent lui fournir de l’aide en fonction de ses besoins et, après son consentement, celle-ci peut comprendre la santé, le soutien psychosocial, la sécurité, la protection, l’assistance socio-économique », a-t-il noté, avant d’évoquer que la responsabilité des intervenants est également d’exécuter les étapes et les procédures de gestion des cas, d’identifier les forces et les atouts de la survivante pour l’encourager, la réconforter et lui offrir un soutien émotionnel.

Pour sa part, M. Édouard Konan, manager à l’Agence belge de développement (Enabel) a, rassuré l’accompagnement de sa structure à l’Etat congolais à travers la Duas, car les assistants sociaux sont nombreux et il est important que  tous soient formés.

Les participants, par contre, ont recommandé à l’Enabel d’appuyer les séances d’échange entre la Duas et la Division urbaine du genre, famille et enfant pour rendre disponible le protocole Enabel réalisé dans le cadre d’une enquête et recherche d’action participative sur les questions des VSBG dans la Tshopo, dans le nord-est de la RDC. Ouvert le 05 Mai, cet atelier s’est clôturé le 10 mai avec la remise des brevets aux participants. ACP/Kayu

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