Kinshasa, 07 novembre 2024 (ACP).- La masculinité positive a été préconisée jeudi à Kinshasa pour éradiquer les violences basées sur le genre (VBG) en République démocratique du Congo, lors de la campagne « Jeudi en noir », célébrée chaque semaine pour dénoncer et lutter contre ces formes des violences.
« En ce ‘’Jeudi en noir’’, je préconise que tout le monde prenne conscience que la masculinité et féminité positives constituent notre seul recours, notre seul espoir pour mettre fin à toutes les formes d’attitudes et comportements toxiques pouvant engendrer la violence au sein de notre société », a déclaré Carlin Vese, expert en développement communautaire au sein de l’Association pour le bien-être familial-Naissances désirables (ABEF-ND).
Et d’ajouter : « Nous rappelons que la violence est un comportement et en tant que tel, elle peut être abandonnée pour être remplacée par la bonté. Imaginons les conséquences psychologiques ». M. Vese a fait savoir que l’impact de la violence sur la santé mentale de la victime est souvent plus important que toutes les conséquences matérielles.
« Les biens perdus peuvent être remplacés (…), mais les blessures psychologiques restent. Et surtout, beaucoup vivent encore dans la clandestinité (sans dénoncer) comme victimes », a-t-il souligné, avant de préciser que chaque personne dispose le pouvoir intérieur ou les capacités intérieures pour mettre fin aux violences sous toutes leurs formes.
La campagne « Jeudi en noir », célébrée chaque semaine à travers le monde, est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998) proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE).
Elle est l’inspiration de différents mouvements, notamment l’Association des mères de la place de Mai d’Argentine qui, tous les jeudis, se rassemblait pour protester contre la disparition de leurs enfants pendant la dictature et la Communauté des femmes en noir d’Israël et de Palestine, qui manifeste encore aujourd’hui contre la guerre et les violences.
C’est un plaidoyer contre les violences sexuelles et sexistes, car dans tous les pays, les violences sexuelles et sexistes constituent une réalité tragique. Ces violences sont souvent cachées, et les victimes préfèrent généralement garder le silence, de crainte d’être stigmatisées et de subir d’autres actes de violence. ACP/