Kinshasa, 14 juin 2024 (ACP).– La participation politique plus concrète, dynamique et fiable des femmes a été au centre des échanges vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une session organisée par « News Lab training center ». « Nous sommes arrivés ici afin de réfléchir sur les réformes qui portent sur la participation politique des femmes et sur les analyses, mais aussi de savoir comment projeter pour les objectifs de 2028. Le but est d’avoir des participations politiques des femmes qui soient plus concrètes, dynamiques et fiables », a déclaré Germain Kuna, recteur de l’Université Kongo (UK). « Nous devons renforcer le leadership féminin, c’est-à-dire, il faut inciter les femmes d’aller de l’avant. Il faudrait qu’elles prennent aussi le devant. Il y a aussi l’éducation de la jeune fille et changer un système au niveau de la société qui veut dire qu’on ne considère pas la femme comme un être faible, mais qu’elle soit jugée selon ses compétences. Il faudrait aussi trouver les moyens que les intégrer dans la politique », a-t-il souligné, tout en martelant sur la question du quota des femmes au-delà de 50%. « Pourquoi faudrait-il aller au-delà de 50 % ? Parce que les femmes sont plus nombreuses que les hommes et lorsqu’on implique les femmes dans la gestion de la chose publique, il y’a forcément des changements positifs », a précisé M. Kuna.
De son côté, Mme Grâce Lula a partagé sur la question de l’égalité de genre.
« Chaque fois que les femmes parlent de la question des inégalités des sexes, les hommes ont tendance à être fatigués, parce que ces choses ont déjà été dites et qu’on les redit. Il faudrait analyser la société et il faut lire ce qui est écrit sur notre pays pour parler de toutes les difficultés que les femmes ont connues dans le processus électoral dans la participation politique des femmes et les violences faites à leur endroit en politique », a-t-elle expliqué. « Si nous regardons la manière dont on juge notre pays sur la question du genre, c’est difficile que les femmes puissent se déterminer et vivre dans la quiétude. De la manière dont l’homme conserve sa place d’être chef et commande, tout ça il faudrait changer », a-t-elle précisé. « Nous avons été socialisées sur la question du genre, comment la femme doit se comporter face à des situations compliquées qui peuvent se présenter. Il faut casser tout ce qui était corrompu en nous. Il faut reconstruire à nouveau ce qui était déconstruit », a-t-elle conclu.
L’objectif de cet échange était de sensibiliser les femmes sur la question du genre et leur participation massive pour les élections électorales de 2028. ACP/