Kinshasa, 14 juin 2024 (ACP).- La parité homme-femme dans la magistrature est au centre d’un atelier à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), en vue de dresser le bilan de la mise en œuvre de l’égalité des genres et inclusion sociale dans le système judiciaire congolais, a-t-on appris vendredi dans un document des organisateurs. « L’atelier d’une journée sera organisé à Kinshasa le 19 juin 2024, afin d’établir le bilan de la mise en œuvre de la parité homme-femme dans la magistrature. Il permettra aux participants de formuler des recommandations afin de dresser le bilan de la mise en œuvre de l’égalité des genres et inclusion sociale dans le système judiciaire congolais », a-t-on lu dans un document du deuxième Programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ2).
Selon la source, à l’issue de cet atelier et se fondant sur le bilan et recommandations, une note technique sera élaborée pour appuyer le plaidoyer se rapportant à la parité homme-femme dans la magistrature. Un plan d’action participatif et redevable de la prise en compte du genre et de l’inclusion sociale au sein de la magistrature sera également élaboré.
Cette activité, a souligné le document, vise à soutenir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans la quête d’une gestion inclusive, efficace et transparente de la carrière des magistrats avec une attention spécifique liée aux questions genre. « En effet, lors de son Assemblée générale de 2013, cette instance avait adopté la résolution n°002 /2013 du 30 avril 2013 relative à la parité hommes-femmes dans la magistrature. Laquelle fixe le quota de 30 % des femmes à tous les postes dans la magistrature, y compris ceux de commandement », a indiqué le document de Prola et PARJ2.
Et de préciser : « Dix ans après l’adoption de la résolution précitée, il est important qu’un bilan soit fait sur sa mise en œuvre face à la complexité de la problématique genre ; et ce, afin de tirer les leçons de l’approche, fixer les orientations nécessaires pour la définition d’une politique genre globale prenant en compte tous les niveaux du cursus professionnel des magistrats ».
Prola est un projet de promotion de l’Etat de droit lancé en 2023 est financé par le gouvernement américain à travers l’agence Usaid et vise à renforcer l’indépendance institutionnelle du pouvoir judiciaire pour lutter contre la corruption et promouvoir un accès égal et équitable pour tous à la justice.
PARJ2 est un programme d’appui à la réforme de la justice lancé en 2022 et qui financé par le Fonds européen de développement (Fed) et vise à appuyer la réforme de la justice dans ses quatre axes, à savoir garantir l’accès au droit et à une justice de qualité pour tous, l’indépendance du pouvoir judiciaire, la performance du ministère de la Justice et une justice fondée sur le respect de la dignité humaine. Ce communiqué est signé par Prola et PARJ2, rappelle-t-on. ACP/