Kinshasa, 24 juin 2025 (ACP).- La sensibilisation de proximité a été préconisée pour combattre les harcèlements, abus et exploitations sexuels dans les différents milieux professionnels en République démocratique du Congo (RDC), lors d’un échange mardi à Kinshasa. « Les harcèlements, abus et exploitations sexuels sont des fléaux tant décriés en milieu professionnel, mais qui ne sont pas souvent signalés ni dénoncés. La sensibilisation de proximité est une arme efficace pour lutter contre ces fléaux, d’autant plus que l’ignorance constitue un grand obstacle dans l’application de la tolérance zéro », a déclaré José Kiala, experte en protection contre l’exploitation, abus et harcèlements sexuels à l’Inspection générale du ministère de la Santé. « Il faut que les victimes soient en mesure de dénoncer tous les cas pour que des investigations soient menées de manière à mettre hors d’état de nuire les auteurs, après transmission des conclusions d’enquêtes afin de protéger les survivantes », a-t-elle ajouté. Selon Mme Kiala, l’ampleur des harcèlements, abus et exploitations sexuels sont longtemps méconnus en milieu professionnel à cause de l’ignorance. D’où l’importance d’une sensibilisation dans ce sens pour une prise de conscience au sein de la population. « Les ateliers de formation et de sensibilisation que nous organisons régulièrement ont pour objectif la réduction des inconduites sexuelles, c’est-à-dire les harcèlements, les abus et exploitations sexuels, afin d’instaurer un changement de comportement digne qui donne l’occasion à toutes les personnes d’avoir un accès sécurisé et équitable dans l’environnement de son travail », a-t-elle dit. Le point focal a évoqué, néanmoins, certains éléments qui freinent la lutte contre l’éradication de ce fléau considéré comme une forme des violences basées sur le genre (VBG) en RDC. Il s’agit, notamment de l’abus du pouvoir, de l’ignorance, de l’interférence politique, de la pauvreté, de la lenteur administrative, de la non application des sanctions idoines de la part des décideurs, de l’impunité. Elle a fait savoir que tous ces éléments découragent les personnes chargées de mener sur le terrain des investigations, d’enquêter et de sanctionner tous les auteurs qui ont commis une inconduite sexuelle. ACP/