Kinshasa, 25 décembre 2023 (ACP).- La société civile a salué samedi le bon déroulement des scrutins du 20 décembre sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, lors d’une conférence en ligne organisée à Kinshasa.
« Les scrutins se sont bien passés en général. Et ce n’est pas la première fois que l’on vote au-delà d’un jour, bien que les raisons ne soient pas les mêmes, il faut toujours relativiser et ne pas oublier que le pays n’est accessible que par voie routière », a déclaré Me Arianne Kuanga, avocate au barreau du Kongo-Central et présidente de l’ASBL ‘’Mama Lufuma RDC’’.
A cet effet, elle a souligné quelques irrégularités pendant ces élections, avant de relever les cas de corruption.
« Nous avons relevé quelques cas d’irrégularités et constaté beaucoup de spéculations autour de corruption que nous ne pouvons pas prouver. Voter au-delà d’un seul jour possible est contre la loi. C’est illégal normalement, mais c’est à cause de la logistique et des machines qui étaient parfois lente. Le retard dans la livraison des machines, l’ouverture des bureaux de vote et l’affichage des listes de certains électeurs qui n’étaient pas conformes », a expliqué Mme Kuanga.
De son côté, Chantal Malamba, présidente de la chambre du commerce et de l’industrie du Kongo-Central a relativisé les raisons du prolongement des scrutins d’un jour qui n’est pas une première en RDC. Cependant, elle a félicité la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour avoir organisé pour la première fois les élections au niveau de la diaspora congolaise car, a-t-elle soutenu, cela constitue un apport important pour le développement du pays.
« C’est la première fois de voter en dehors des frontières. La mobilisation était bien faite et nous avons eu le plaisir de voter les personnes en qui nous avons confiance. Beaucoup n’ont pas voté pour des raisons personnelles. Nous attendons apporter notre contribution au développement de notre pays », a déclaré Dominique Nsangolo, responsable de « Nyota Africa » en France.
Cette conférence a été organisée par l’association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) et le réseau des jeunes agents de changement de l’Union Africaine qui militent pour les droits humains et la démocratie en RDC. ACP/ KHM/KKP