RDC : l’apprentissage d’un métier préconisé pour éradiquer le phénomène « jeunes sans toit »

Kinshasa, 06 novembre 2024 (ACP).- L’apprentissage et la maîtrise d’un métier ont été préconisés aux jeunes afin d’éradiquer le phénomène « jeunes sans toit », lors d’une conférence-débat organisée mercredi à Kinshasa en République démocratique du Congo. 

« Tout jeune congolais doit connaître et maîtriser un métier, telles que la menuiserie, la maçonnerie, c’est-à-dire lancer un défis, pas un jeune dans le quartier sans métier pour lutter contre le phénomène « des jeunes sans toit » ou enfants de rue dans notre pays », a déclaré Didier Mumengi, sénateur congolais.

Selon lui, les arrestations seules ne peuvent pas éradiquer ce phénomène ;  l’encadrement de la jeunesse passe par différents axes parmi lesquels  la mise sur pied d’une loi portant devoir de la vie commune de fait.

« Cette loi aura pour but la protection des mamans célibataires. Elle va obliger toute personne qui donne naissance à un enfant de le déclarer, pour qu’une naissance ne soit plus aventure. Ceci afin de responsabiliser chaque parent pour qu’il nait plus abandon d’enfant dans la rue » a-t-il précisé, avant de recommander la création d’un centre municipal arts et culture (CMAC) en vue de promouvoir la culture et la mode congolaise.

« Ce centre va amener les jeunes congolais à apprendre les arts, à cultiver la lecture et à développer les tresses traditionnelles, la mode congolaise pour la promotion de notre culture » a-t-il dit. 

D’après lui, développer l’économie du pays en organisant même de compétitions de nos recettes locales, va motiver les jeunes dans l’innovation en cuisine congolaise et la fabrication de petites friandises.

« Promouvoir le concept jeune parfait c’est une occasion pour la jeunesse de faite l’écologie de fait, pour amener l’état à retracer les responsabilités, gérer le parcours de l’enfant entre l’école et la maison, comment l’état doit occuper les temps libre des enfants » a-t-il insisté. 

Eradiquer le phénomène « jeunes sans toit »

M. Mumengi, également écrivain a, par ailleurs, fait savoir que la responsabilité d’éradiquer le phénomène « Jeunes sans toit » est double. Premièrement la responsabilité revient aux parents.

« Chaque parent congolais doit combattre ce phénomène d’abandon des enfants. L’enfant, d’après notre culture ancestrale appartient à ses parents biologiques, mais il est aussi la progéniture de la famille, du clan, du village et du quartier », a-t-il indiqué.

« Le concept famille  doit être redéfinit dans cette redéfinition. Il ne  sera nullement tolérable qu’un enfant  ne soit  pas  estampé au fond  de la rue. Un enfant congolais ne peut rester dans la rue, la responsabilité revient aux parents biologiques, il y a un autre parent qui doit reprendre sa responsabilité il s’agit du parent sociale qui est l’État, d’où le deuxième volet de cette responsabilité » a-t-il enchéri.

Il a souligné que le rôle de l’Etat est de s’occuper de chaque enfant  et famille congolais. L’État ne devait pas accepter que les enfants trainent dans la rue sans métier, formation, ni perceptives d’avenirs.

« Mon souhait étant qu’ambassadeur plénipotentiaire de l’enfant et de la famille congolaise est de déclencher une dynamique citoyenne associative  pour enrichir mon ouvrage « d’errance des enfants » avec les compatriotes œuvrant dans l’encadrement  des jeunes », avant d’appeler les participants à être des co-auteurs de ce document dont le contenu sera un projet Martyr de politique, d’éradication multidimensionnel de  l’enfance délinquante ou des jeunes enfants à Kinshasa. 

Il a soulevé l’urgence qu’il y a pour agir activement afin d’éradiquer la délinquance et l’errance de jeunes. « Si on n’agit pas d’urgence, demain ses enfants qui retournent déjà les machettes contre nous les parents, vont peut être utilisé d’autres instruments, d’autres moyens d’agressions et lorsque la violence aura atteint une autre dimension, c’est notre société qui sera en péril », a-t-il dit, tout en promettant son implication pour la réinsertion, la rééducation et la récupération civique des jeunes vivant dans la rue.

Notons que cette conférence-débat était axée sur le thème : « Jeunes sans toit à Kinshasa : comprendre le phénomène, dès son origine à aujourd’hui pour mieux l’éradiquer ». Elle a été organisée par l’Asbl cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille (CEPEF). 

ACP/UKB

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