RDC : les acteurs du développement conviés à renforcer leurs actions contre les VBG

Kinshasa, 25 novembre 2024 (ACP).- Les acteurs du développement ont été conviés, lundi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, à renforcer leurs actions en matière de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), lors d’une conférence.

« La violence à l’égard des femmes est répandue et demeure une menace majeure pour la santé publique mondiale ainsi que la santé des femmes en temps normal et en temps d’urgence et peut entraîner des conséquences néfastes, à savoir les traumatismes et des problèmes graves de santé physique, mentale, sexuelle et reproductive (…). J’invite les acteurs du développement à renforcer leurs actions en matière de lutte contre les VBG », a déclaré Clarisse Ndebani, coordonatrice de l’ONG « La jeunesse pour action sociale ( Ajps) ».

Elle a assuré son adhésion à la vision de l’ONU-Femmes qui consiste à mettre en œuvre une réponse rapide et ciblée visant à atténuer et à lutter contre la violence basée sur le genre y compris la violence domestique.

Cette vision est axée sur la prévention et la sensibilisation, le soutien aux évaluations rapides, l’accès aux services essentiels, les lignes d’assistance et les refuges, la violence à l’égard des femmes dans l’espace public ainsi que le soutien aux groupes de femmes.

« Face à cette situation de violence, le gouvernement doit renforcer l’arsenal juridique existant à travers l’adoption d’autres lois sur les violences faites aux femmes et de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et intensifier les campagnes de sensibilisation aux violences de toutes formes en impliquant les garçons et les hommes », a-t-elle indiqué, avant de solliciter le renforcement des mécanismes d’accompagnement des survivants des violences faites aux femmes et la création des structures de prise en charge des victimes.

Et d’ajouter « Tous les acteurs du développement ainsi que les organisations internationales doivent être appelés à organiser des activités pour sensibiliser l’opinion à la violence faite aux femmes, à éveiller les consciences sur le phénomène, faire le bilan des actions menées en vue de sa prévention et son éradication ainsi que de réfléchir sur les solutions collectives ».

Selon Mme Ndebani, les personnes victimes des violences ou leurs proches doivent briser le silence, en usant de leurs droits au moyen de la plainte, de la dénonciation et de la citation directe. Pour mieux défendre ses droits, il faut d’abord les connaître.

A-t-elle dit avant de préciser « Est constituée comme une violence à l’égard de la femme toute atteinte physique, morale, sexuelle ou économique à son égard qui entraîne un préjudice, une souffrance ou un dommage corporel, psychologique, sexuel ou économique tant dans la vie publique que dans la vie privée », a-t-elle fait savoir.

Elle a exhorté les femmes à faire de l’autonomisation leur cheval de bataille pour subvenir à certains besoins et à ceux de leurs foyers. Axée sous le thème :  » Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles « , cette conférence a été organisée, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année. ACP/

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