RDC: les  décideurs appelés à donner aux filles  la possibilité de décider de leur avenir (Directrice exécutive de l’UNFPA)

Kinshasa, 11 octobre 2023 (ACP).- Un appel a été lancé à tous les décideurs à divers niveaux de responsabilités à donner aux filles congolaises la possibilité de décider de leur avenir et d’impulser des changements positifs, à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille, célébrée, mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo. «Les décideurs congolais à tous les niveaux ont un rôle capital aux filles à réaliser leurs espoirs et leurs  rêves. Nous devons renforcer nos investissements et intensifier nos actions pour faire de leurs rêves une réalité. Chacun d’entre nous peut s’engager à agir dans leur intérêt et à leurs côtés », a déclaré, Dr Natalia Kanem, directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA), dans son message. Et de poursuivre: “Le mariage d’enfants est le résultat toxique des inégalités économiques et de l’inégalité entre les genres. Beaucoup de parents en situation de pauvreté sont convaincus que le mariage permettra d’assurer l’avenir de leurs filles. Certains les voient comme des fardeaux ou des biens à échanger, un sentiment qui se trouve exacerbé en temps de crise”. Elle a plaidé en faveur de la protection des d’adolescentes en vue de les accompagner pour créer l’avenir qu’elles souhaitent, en mettant, au regard le  thème national retenu par le Gouvernement: “Innover en faveur de l’éducation de la fille”. “Je suis d’avis qu’au lieu de “reléguer les filles dans l’ombre: plaçons-les dans la lumière. Au lieu de les réduire au silence, faisons entendre leur voix. Écoutons ce qu’elles ont à dire, car  les filles doivent démarrer dans la vie sur un pied d’égalité et avoir la possibilité d’écrire leur propre histoire à partir d’une page vierge », a fait savoir, la Directrice Exécutive de l’UNFPA. Et de souligner: « Pourtant, dès leur premier souffle, les filles sont déjà désavantagées simplement parce qu’elles naissent filles ». Le Dr Natalia Kanem a insisté sur la nécessité d’ assurer l’accès aux adolescentes à une éducation sexuelle complète et à des services de santé reproductive, lesquels auront un triple bénéfice : pour les jeunes filles d’aujourd’hui, pour les adultes qu’elles deviendront, ainsi que pour la prochaine génération d’enfants. “Des investissements renforcés et ciblés permettront de garantir le bien-être des adolescentes et leurs droits à l’éducation, à la santé, à l’égalité dans les opportunités et à la protection contre les pratiques néfastes, telles que les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants”, a-t-elle insisté. Il sied de rappeler que plus de 640 millions de femmes aujourd’hui en vie ont été mariées pendant leur enfance. Dans les pays en développement, près d’une femme sur trois commence à porter des enfants à l’adolescence. Près de12 millions d’adolescentes accouchent chaque année et 5,7 millions de grossesses adolescentes se terminent par un avortement, le plus souvent dans des conditions dangereuses. ACP/ 

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