Kinshasa, 31 juillet 2024 (ACP).- Les femmes actrices politiques de la République démocratique du Congo ont été appelées à se cultiver pour se distinguer, lors du deuxième congrès de la femme africaine ouvert mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, sous le thème, ‘’accélérons le rythme’’.
«La femme est une actrice clé de changement de la politique en RDC. Quand une femme se lève, les choses changent. Mais elle doit sortir des futilités et se cultiver. Les femmes doivent se distinguer ce qui est utile de ce qui est agréable, pour réussir», a déclaré Dr. Glorien Tshibaka, acteur politique et fondateur de l’Asbl ‘’1000 médecins’’.
«La femme africaine doit être courageuse, car notre pays en particulier a besoin des femmes de valeurs, des femmes qui réfléchissent sur son développement», a-t-il ajouté.

Organisé par l’ONG « Vicorius », la première journée de ce congrès a vu défiler des personnalités de la société civile et de la classe politique qui ont relevé la nécessité d’investir dans l’éducation formelle de la femme et saisi l’occasion offerte à travers cette journée pour sensibiliser contre les contraintes sociales dont la femme africaine est confrontée au quotidien.
«Investir dans la femme, c’est lui donner l’opportunité de faire des études, pour son épanouissement. Les valeurs de la femme sont retransmises à ses descendants pour construire une nation de meilleure qualité », a fait savoir Léonie Mudimbu, étudiante en Médecine et Coordonnatrice de l’ONG « Alliance des femmes fortes pour la rationalité et le développement du Congo ».
«Cette journée est moins connue parce que nous accordons plus de temps à la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, alors que la journée d’aujourd’hui est aussi capitale. C’est une occasion pour exprimer nos contraintes sociales », s’est indignée Antoinette Lokoma Mboyo Lokumu, conseillère municipale à la commune de Makala et Coordinatrice de l’Asbl ‟femmes unies pour le développement de Makala”.
C’est prouver que les femmes occupent peu d’espaces dans la sphère politique en Afrique et en RDC particulièrement. Les résultats de dernières élections municipales à Kinshasa indiquent que sur 250 conseillers communaux, 56 seulement sont femmes et le gouvernement de la République bien que dirigé pour la première par une femme, n’en compte qu’à peine 30 pourcent, le minimum consacré par la loi. ACP/